Les amendements de Aurore Bergé pour ce dossier
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Une fois par an, une niche parlementaire permet l'expression politique d'un groupe. Elle donne à voir, à tous, l'essence même de la politique qu'il souhaiterait mettre en œuvre s'il accédait au pouvoir. Voici donc la priorité du parti communiste français : contester le droit à l'existence et à la sécurité de l'État d'Israël.
Il suffit de lire le titre de la proposition de résolution pour voir qu'elle mêle, dans un même geste de détestation de l'État d'Israël, l'offense à la diffamation.
En convoquant le souvenir du régime de ségrégation et de discrimination raciale de l'Afrique du Sud, vous ne blessez pas seulement les citoyens israéliens, vous insultez la mémoire des innombrables victimes de ce régime.
Vous déformez ce qu'était la réalité de l'apartheid : la ségrégation systématique dans l'éducation, dans l'emploi, dans les espaces publics, dans les transports en commun, dans la police et dans la magistrature ;
l'absence de liberté d'expression, de circulation, de représentation politique ; les lynchages, les tortures, les exécutions légalisées, les disparitions forcées. Voilà ce qu'était l'apartheid en Afrique du Sud !
Pire encore, lorsque vous utilisez le mot « apartheid » et lorsque vous affirmez que, depuis sa création, l'État d'Israël aurait la volonté de « maintenir la domination d'un groupe ethnique sur un autre », vous ne tombez pas simplement dans l'ignominie, vous démontrez votre méconnaissance totale de l'histoire et des idéaux qui ont fondé cet État.
Cette méconnaissance s'exprime encore dans l'affirmation qu'Israël aurait fait le « choix historique de la colonisation » – je cite de nouveau l'exposé des motifs de votre proposition de résolution. C'est jeter aux oubliettes les premiers Juifs qui s'y sont installés pour fuir l'horreur des pogroms ! C'est oublier qu'en 1948, en 1967 et en 1973...
Vous vous enfermez dans ce déni de réalité, même quand les faits vous donnent tort. Ainsi, vous osez affirmer que les 1,9 million d'Arabes israéliens sont opprimés et dominés depuis soixante-quinze ans alors que leurs droits sont garantis par la loi israélienne, alors qu'ils travaillent et qu'ils votent, alors qu'en un mot, ils vivent pleinemen...
Il vous suffirait de vous rendre à Tel-Aviv pour voir que ces citoyens sont partout, dans les entreprises, dans les universités, dans les hôpitaux ,…
Vous niez également les efforts fournis de part et d'autre, depuis cinquante ans, pour aboutir, par la négociation, à la paix et à une solution à deux États. Alors que vous vous dites pour la négociation et le dialogue, vous appelez même, dans le texte, à sanctionner des responsables d'un État souverain au nom d'un crime dont ils ne sont même p...
Au-delà même de votre incohérence, la proposition de résolution témoigne d'une hypocrisie, puisque vous y affirmez vouloir défendre le droit d'Israël à vivre dans la sécurité tout en proposant, quelques lignes plus loin, de lui imposer un embargo, ce qui lui retirerait tout moyen de se défendre.
Je vous le demande, chers collègues : comment pouvez-vous soutenir un texte qui tombe si ouvertement dans l'antisionisme ? Car oui, nous le redisons, l'antisionisme n'est pas la critique légitime des politiques et des gouvernements d'Israël – critique légitime qui peut concerner n'importe quel État –, mais bien le reniement du droit d'Israël à ...
Vous niez ce droit quand, dans votre proposition de résolution, vous insinuez qu'Israël aurait une visée d'hégémonie démographique, pour ne pas dire racialiste, depuis sa création. Vous le niez quand vous soutenez la campagne de boycott contre les produits israéliens, alors même que la justice française a reconnu que de telles actions étaient d...
Pourquoi pas la Chine, la situation des Ouïghours, la Syrie, le Yémen ou l'Iran ? Pourquoi, sur les plus de deux cents États du monde, encore et toujours Israël ?
Pour sa part, le groupe Renaissance est clair : oui à une solution à deux États souverains et démocratiques ; oui à la sécurité de l'État d'Israël ;…