Les amendements de Antoine Léaument pour ce dossier
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Monsieur Darmanin, libre à vous de revenir sans arrêt sur nos amendements ; tout le monde a compris désormais, je crois, qu'ils servent avant tout à permettre la tenue d'un débat à l'Assemblée nationale. Reconnaissez que si nous n'avions pas été là, nous et nos collègues du groupe Socialistes, il n'y aurait pas eu de débat, il aurait été imposs...
…et c'est dommage, car être fidèle à nos principes, notamment à nos principes constitutionnels, rappelés par exemple dans le préambule de la Constitution de 1946, devrait être l'objectif du législateur constitutionnel. Le préambule de la Constitution de 1958 rappelle notre attachement à ces principes.
Ma foi, je m'emploie à citer des textes dont j'appelle à respecter le principe, tandis que vous, vous ne respectez pas les textes que je cite, ce qui commence à poser problème ! Je préfère ma position à la vôtre.
D'ailleurs, vous vous êtes trompé, hier, en présentant comme l'article 1er de la Constitution de 1958 ce qui était en réalité l'article 1er de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
Je pense, monsieur Darmanin, que vous ne savez plus trop où vous allez. De ce fait, vous perdez vos nerfs et vous essayez de provoquer des incidents afin que le débat dure longtemps et que nous ne parvenions pas au vote ce soir, contrairement à ce que vous aviez d'abord dit. En effet, vous sentez que vous vous trouvez dans une impasse. Si vous ...
Monsieur Darmanin, contrairement à vous, j'essaie de débattre de manière respectueuse. Lors du débat sur le projet de loi « immigration », lorsque vous aviez été battu par la motion de rejet préalable, vous aviez pris une décision politique que j'ai personnellement respectée, en dépit de nos désaccords très profonds sur le texte en question. Lo...
C'était la bonne décision puisque vous aviez été mis en minorité à l'Assemblée nationale. Vous êtes donc capable de courage politique, y compris lorsque cela vous coûte. Ce n'est pas parce que M. Macron n'a pas respecté votre décision que je ne vous sais pas gré d'avoir, parfois, le courage politique nécessaire.
C'est encore ce qu'il vous faudrait aujourd'hui, car reculer lorsqu'on s'est enfermé dans l'erreur, ce n'est pas être lâche ou faible, c'est au contraire faire preuve de courage politique. La situation en Nouvelle-Calédonie nous appelle tous à avoir le sens des responsabilités. Les débats étaient très virulents hier soir mais la tension est re...
Je ne sais plus comment je pourrais vous convaincre. Essayons par les principes. Les débats d'hier étaient extrêmement tendus, sans doute parce qu'un bon nombre de nos collègues prenaient la question avec légèreté, sans avoir en tête que l'accord de Nouméa stipule que la France est une puissance coloniale en Nouvelle-Calédonie. C'est un cas sin...
Pardon ? Nous essayons de débattre des principes fondamentaux de la République ! Je comprends que cela vous agace d'aborder le fond du sujet, mais de notre côté, nous essayons au moins d'engager le débat sur cette voie !
La situation est délicate et doit être traitée avec tact. Je vous le répète : il est encore possible de trouver une solution diplomatique, au sens où elle serait le fruit du dialogue et du débat. Vous pouvez encore trouver une issue politique, à condition de retirer le projet de loi ou d'adopter l'un de nos amendements, ce qui aurait pour consé...
Je vous ai expliqué tout à l'heure ce que je crois être la source de cette tension mais, à l'heure où nous débattons, la tension est déjà extrême en Nouvelle-Calédonie et c'est le cœur lourd que nous examinons ce texte ce soir – du moins, pour ceux d'entre nous qui débattent.
Nous débattons en ayant en tête ce qui se passe là-bas et nous essayons de trouver la meilleure voie pour restaurer la paix civile.
Quelqu'un parle de colonisation ? Vous feriez mieux de calmer le jeu plutôt que de vous embarquer dans ce genre de débat car, que je sache, le président qui a occupé cette fonction à l'Assemblée nationale avant Mme Braun-Pivet a défendu la colonisation de l'Algérie.
Nous parlons ici de principes qui valent pour la Nouvelle-Calédonie, mais aussi pour tous les territoires qui subissent, eux aussi, des événements en lien avec le passé colonial de la République française !
Quand on pense qu'on trouve encore une représentation de la colonisation de l'Algérie dans la salle qui jouxte notre hémicycle, je crois qu'il serait temps de réfléchir collectivement avant de lancer le sujet de la colonisation !
mais nous essayons de vous faire comprendre que, lorsque la situation atteint un tel niveau de tension, les symboles sont capitaux et la manière dont se comporte notre assemblée est observée par nos concitoyens, en particulier en Nouvelle-Calédonie !
Avant de défendre cet amendement, je voudrais vous remercier, madame la présidente, pour vos propos introductifs qui contrastent avec ce que nous avons entendu hier de la part de M. Darmanin. À l'évidence, il n'a pas bien entendu vos paroles sur le calme et l'attention qui doivent présider à nos débats afin que nous évitions les piques inutiles...
La situation en Nouvelle-Calédonie n'est pas de même nature puisque, lors des précédents référendums, le taux de participation a été très élevé, dépassant les 80 %. Si la participation a drastiquement diminué lors du dernier référendum, c'est parce que vous n'avez pas créé les conditions permettant un appel général en faveur d'une large mobilis...
La démocratie, c'est le pouvoir du peuple. Or, en Nouvelle-Calédonie, il y a deux peuples. L'un d'eux n'a pas été respecté. Pour que la démocratie soit pleine et entière, il faut que l'ensemble du peuple calédonien ait voix au chapitre. Avec ce projet de loi et avec ce référendum, vous ne respectez pas la souveraineté calédonienne.