Les amendements de Annie Genevard pour ce dossier

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Je souhaiterais que nous cessions de discuter de la loi Claeys-Leonetti : ce n'est pas le sujet du titre II. Nous ne sommes pas là pour revisiter la loi Claeys-Leonetti, mais pour débattre de ce projet de loi. Monsieur le rapporteur général, si vous citez l'avis du Conseil d'État, il faut le citer en entier. Cet avis, qui mériterait d'inspirer...

Le Conseil d'État appelle l'attention du Gouvernement sur la nécessité de « définir de manière suffisamment claire et précise les actes qui entrent dans le champ de l'aide à mourir ». On ne peut pas dire les choses plus clairement.

En réalité, en refusant ces mots, vous ne cherchez qu'à garantir l'acceptabilité sociale du projet de loi ; vous espérez l'obtenir en taisant la réalité des actes que recouvrent les mots – c'est un mensonge par omission.

Nous, députés du groupe Les Républicains – du moins la plupart de ceux qui sont présents ce soir –, avons un objectif : débattre, bien sûr, et instiller le doute dans l'esprit de nos concitoyens…

…pour qu'ils ne jugent pas de ce texte de loi dans sa superficialité. En refusant de nommer les choses, vous favorisez la mauvaise compréhension du texte. C'est véritablement l'intelligibilité de la loi qui est en cause.

Je voudrais revenir sur la question des mots, car ce n'est pas qu'une question sémantique : cela va évidemment bien au-delà.

Monsieur le rapporteur général, vous nous avez dit que le mot « euthanasie » avait été sali par l'histoire. Je ne suis pas convaincue par votre explication : si tel était le cas, personne ne l'utiliserait jamais. Or nombre de pays l'ont utilisé et l'utilisent encore. Je sais bien qu'il y a une fin de vie « à la française » qui consisterait à ne...

Vous protestez, madame la ministre, mais j'avais déposé à l'article 4 un amendement concernant la prévention du suicide. Vous avez émis un avis défavorable.

Pourtant, cela ne vous gêne pas de promouvoir l'activité physique et sportive. Que je sache, nous n'avons pas abandonné les politiques de prévention du suicide !

Pourquoi donc le terme « suicide » vous dérange-t-il ? Nous ne lâcherons pas l'affaire, qui ne se réduit pas à une question de sémantique ; elle touche au fondement même de votre texte.

Le titre Ier , dites-vous, est dédié aux soins d'accompagnement. Grâce à l'amendement de Mme Darrieussecq adopté en commission, les soins palliatifs qui n'y figuraient pas – c'est un comble – ont été réintroduits. Le titre II traite de l'aide à mourir ; je reviendrai plus tard sur la terminologie que vous avez retenue. C'est un leurre et même ...

Or, non contents de rejeter ces amendements, vous avez refusé d'en débattre. Ils étaient pourtant déterminants. Si vous les aviez acceptés, nous aurions pu admettre l'existence d'une délimitation nette entre les deux titres. En réalité, comme nous vous l'avons dit, ils ne sont pas étanches : sous la forme des maisons d'accompagnement où peut se...

Vous parlez d'aide à mourir, mais chaque médecin aide à mourir les patients en fin de vie ! Aider à mourir relève d'un accompagnement normal et humain.

Vous refusez d'utiliser les mots adéquats car vous voulez qu'on s'approprie une idée que vous n'osez pas définir.