Les amendements de Anne Genetet pour ce dossier

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Je veux rappeler à nos collègues qui veulent maintenant taxer les plateformes que la taxation des Gafam, c'est nous, à l'initiative de Bruno Le Maire ,

et que la taxation minimale des entreprises au niveau européen pour éviter le dumping fiscal, c'est également nous, à l'initiative de Bruno Le Maire.

Le débat sur les recettes aura eu le mérite de mettre en évidence que vous avez compris qu'il fallait trouver de l'argent – c'est un premier bon point – et que cet argent n'était pas magique – c'est un deuxième bon point. Il a aussi fait émerger deux visions complètement différentes : d'un côté, à l'extrême droite, sur les bancs du Rassembleme...

Ces visions sont insultantes, car elles ignorent totalement les créateurs, les innovateurs, les responsables de nos entreprises ; je ne parle pas de ceux des grands groupes, mais des responsables de PME, qui représentent 75 % de notre tissu économique ,

ceux-là mêmes qui ont créé un million et demi d'emplois, qui accueillent 700 000 apprentis, qui essaient de créer des emplois industriels en France et qui versent des cotisations essentielles à notre protection sociale. Vous semblez ignorer totalement que ces gens-là travaillent, eux aussi, sans compter leurs heures.

Ce ne sont pas des héritiers : ils ont travaillé très dur pour en arriver là, parfois sur leurs propres deniers. Vous semblez ignorer que, parfois, ils ne se paient pas pour verser les salaires de leurs employés et les cotisations qui sont dues …

…et qu'il leur arrive également de redistribuer les richesses qu'ils ont créées avec leurs employés, comme le groupe La Redoute l'a annoncé hier.

C'est ceux-là que vous, à l'extrême droite et à l'extrême gauche, vous voulez taxer, alors même que le pays a plus que jamais besoin d'eux dans la compétition mondiale.

Ce que vous semblez complètement ignorer, c'est que la France ne vit pas sous cloche, en autarcie, mais qu'elle a besoin d'être compétitive, d'être attractive, d'être toujours plus forte. C'est tout l'enjeu de cette réforme.

Depuis ce matin, j'entends aux deux extrémités de l'hémicycle qu'il faut taxer encore et encore, taxer les robots, taxer les salaires, etc.

Je peux comprendre cette propension à vouloir taxer, et je contredis le collègue qui estimait que c'était pour la majorité présidentielle insupportable : pour nous, c'est l'instabilité qui est insupportable. Et depuis 2017, nous avons réussi à créer de la confiance parce que nous avons créé de la stabilité dans les prélèvements sociaux et fisca...

Voilà pourquoi les deux piliers créateurs de richesses, les employeurs d'un côté et les investisseurs de l'autre, n'ont jamais été aussi nombreux. Je rappelle que c'est grâce à cette évolution que nous avons créé 1,5 million d'emplois.

Je rappellerai qu'au bout du compte, c'est la confiance que nous avons su instaurer qui nous permettra de créer de la richesse et des emplois. Nous n'abaissons pas le pouvoir d'achat alors que vous, par la défiance que vous provoquez et par la taxation que vous proposez, vous créeriez de la pauvreté.