Publié le 3 mars 2023 par : M. Delaporte, M. Aviragnet, M. Guedj, M. Califer, les membres du groupe Socialistes et apparentés.
Après l’alinéa 3, insérer l’alinéa suivant :
« Art. L. 2122‑6 A. – Toute femme enceinte est informée des risques liés à la grossesse ainsi que des moyens de les prévenir. »
Cet amendement du groupe Socialistes et apparentés vise à créer un doit pour la femme enceinte d'être informée des risques liés à sa grossesse et des moyens de les prévenir.
La fausse couche reste un phénomène méconnu par la majorité des femmes qui y sont confrontées, et dont l’impact et les conséquences sont sous‑estimés, dans le système de soin comme dans la société en général.
En effet, le manque de repères pour les femmes concernées est autant dû à un manque de transmission informelle de la part de l’entourage social qu’à un manque d’information publique : pas de campagne de prévention... D'autre part, il n'y a pas d’information systématique et complète de la part des professionnels qui accompagnent les femmes. Ce manque d’information, de compréhension et d’accompagnement peut rendre le deuil périnatal des femmes et de leur partenaire particulièrement difficile à traverser.
Que ce soit par le professionnel qui l'accompagne, ou par des campagnes de prévention, toute femme enceinte mérite d'être mieux informée sur les risques de la fausse couche.
Si cette proposition de loi a le mérite de prévoir l’accompagnement de la femme après qu'elle ait subit une interruption spontanée de grossesse, cet accompagnement doit commencer le plus en amont possible .Cela contribuerait, d’une part, à mieux prévenir le risque d’une telle interruption, et d’autre part, à préparer psychologiquement la femme enceinte à sa potentielle survenue.
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