Publié le 17 février 2023 par : Mme Laporte, M. de Fournas, M. de Lépinau, Mme Engrand, Mme Florence Goulet, Mme Grangier, M. Lopez-Liguori, M. Meizonnet, Mme Menache, Mme Sabatini, M. Tivoli.
Dans un délai d’un an à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur la faisabilité ainsi que l’impact écologique et la rentabilité attendus de l’exploitation de l’uranium marin en vue de son utilisation dans des réacteurs nucléaires, y compris à neutrons rapides. Ce rapport s’appuie sur l’ensemble des connaissances scientifiques déjà acquises dans ce domaine.
L’objet du présent amendement est de demander au Gouvernement un état des lieux récapitulatif et prospectif sur la question de l’exploitation de l’uranium marin.
Comme de très nombreux autres éléments chimiques, de l’uranium est présent dans l’eau des océans dans de très faibles proportions (entre 1 et 5 g par litre), le tout représentant une quantité mondiale d’uranium plusieurs centaines de fois supérieur à celui actuellement exploitable dans des mines. Il est dès à présent techniquement possible, à l’aide de polymères synthétisés dans le but de capter l’uranium, de récolter cet élément porté par les courants marins.
En raison de la très haute densité énergétique de l’uranium (en particulier si on prend en compte la valorisation future de l’uranium 238 dans des réacteurs à neutrons rapides), la probabilité qu’un tel procédé, une fois son industrialisation aboutie, soit énergétiquement et économiquement rentable est élevée. Aussi, s’il est à la hauteur de ses promesses, il pourrait devenir notre première source d’approvisionnement en uranium naturel et nous assurer des milliers d’années supplémentaires de sécurité énergétique. Le procédé est par ailleurs intéressant en terme de souveraineté dans la mesure où les mines fournissant aujourd’hui l’uranium consommé dans les réacteurs français sont toutes situées à l’étranger et où la France dispose de la deuxième zone économique exclusive la plus étendue au monde.
Le rapport demandé au Gouvernement doit en outre naturellement prendre en compte le coût écologie attendu par l’application de ce procédé à grande échelle.
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