Publié le 30 septembre 2022 par : M. Sansu, Mme Lebon, M. Tellier.
I. – Après le VI du chapitre Ier du titre II bis de la deuxième partie du livre Ier du code général des impôts, il est inséré un VII ainsi rédigé :
« VIII. – Taxes perçues pour le financement des infrastructures de transport.
« Art. 1599 quinquies D – I. – À compter du 1er janvier 2023, il est institué, au profit de l’Agence de financement des infrastructures de transports de France, une taxe annuelle sur les surfaces de stationnement annexées à des locaux commerciaux exerçant une activité de commerce de détail sur une surface de vente de plus de 2 500 mètres carrés.
« II. – Sont soumises à la taxe les personnes privées et publiques propriétaires de surfaces de stationnement ou titulaires d’un droit réel portant sur celles-ci. « La taxe est acquittée par le propriétaire, l’usufruitier, le preneur à bail à construction, l’emphytéote ou le titulaire d’une autorisation d’occupation temporaire du domaine public constitutive d’un droit réel qui dispose, au 1er janvier de l’année d’imposition, d’une surface taxable.
« III. – Le montant de la taxe est de 40 euros le mètre carré.
« IV. – Ces tarifs sont actualisés au 1er janvier de chaque année en fonction du dernier indice du coût de la construction publiée par l’Institut national de la statistique et des études économiques. Les valeurs sont arrondies, s’il y a lieu, au centime d’euro supérieur.
« V. – Les redevables déposent une déclaration selon les modalités prévues au VII de l’article 231 ter.
« VI. – Le contrôle, le recouvrement, le contentieux, les garanties et les sanctions relatifs à la taxe sont régis par les règles applicables en matière de taxe sur les salaires jusqu’au 31 décembre 2003. »
II. – Les dispositions du I entrent en vigueur à compter du 1er janvier 2023.
L’urbanisme commercial français se concentre très largement aujourd’hui sur les hypermarchés avec une part de marché particulièrement élevée, unique en Europe. Avec 1,6 million de places de parkings, ils génèrent de très nombreux déplacements automobiles, et constituent une concurrence majeure pour les commerces de centre-ville et de centre-bourg.
Une action publique est nécessaire pour inverser cette tendance, et privilégier les autres formes de commerces alimentaires, pour participer à la revitalisation des villes et villages dans le pays et limiter l’artificialisation des sols.
Avec cet amendement, il est proposé d’étendre la taxe qui s’applique en ile de France aux les surfaces de stationnements des hypermarchés et centres commerciaux d’une surface de vente supérieure à 2 500 m² à tout le territoire.
Les recettes de cette extension seront fléchées vers l’AFITF afin de soutenir un certain nombre d’investissements majeurs pour une mobilité vertueuse sur le plan écologique.
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