Publié le 7 mai 2024 par : M. Fournier, Mme Pochon.
I. – Après l’article L. 311‑2-2 du code rural et de la pêche maritime, insérer un article L. 311‑2-3 ainsi rédigé :
« Art. L. 311‑2-3. – Dès lors que le terrain occupé par l’exploitation agricole ou pastorale ne comporte pas de lieu d’habitation, le statut d’actif agricole défini à l’article L. 311‑2 du présent code ouvre à son titulaire le droit d’installer un logement de fonction sous la forme d’une résidence démontable constituant son domicile permanent au sens de l’article R. 111‑51 du code de l’urbanisme et dont les modalités techniques doivent permettre :
« 1° que cette installation n’affecte pas durablement les fonctions écologiques du sol, en particulier ses fonctions biologiques, hydriques et climatiques ainsi que son potentiel agronomique,
« 2° et que cette installation ne soit pas incompatible avec l’exercice d’une activité agricole, pastorale ou forestière sur la parcelle de l’exploitation »
II. – La dernière phrase de l’article L. 444‑1 du code de l’urbanisme est complétée par les mots : « sauf à ce qu’ils concernent les personnes, terrains et installations visées au I de l’article L. 311‑2-3 du code rural et de la pêche maritime. »
Cet amendement, issu de la Fédération nationale de l’habitat réversible, vise à autoriser la construction de logements de fonctions réversibles pour les agriculteurs, afin de concourir directement aux objectifs d’installation mentionnés à l’article 8 du projet de loi.
La possibilité laissé à un exploitant agricole, et en particulier aux personnes « non issues du monde agricole » (NIMA), d’installer sur les terres agricoles qu’ils possèdent ou louent en l’absence de bâtiment d’habitation, une résidence démontable, concourrait à la transition vers des systèmes de production diversifiés et viables économiquement ainsi qu’à la diversification des profils des porteurs de projet d’installation tels que définis au IV de l’article 1.
Par leur caractère économique, ces résidences démontables participent des “formes d’installation progressive” mentionnées au IV de l’article 1. En permettant aux exploitants de réduire leur charge de logement, cet amendement concoure ainsi à l’amélioration de leurs revenus et à l’attractivité du métier d’exploitant agricole.
Enfin, sans imperméabilisation du sol, et permettant sa désinstallation en cas d’arrêt de l’activité agricole, ces résidences démontables dits habitats réversibles participent bien des objectifs de « transition vers des modèles agricoles plus résilients sur les plans économique, social et environnemental » exposés au IV de l’article 1.
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