Publié le 25 avril 2024 par : M. Di Filippo.
Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur les asymétries entre les charges salariales qu’ils supportent et celles que supportent les agriculteurs des autres pays du marché commun et des zones avec lesquelles existent des accords de libre-échange qui touchent l’élevage. Ce rapport évalue les conséquences de ces asymétries sur la compétitivité de l’agriculture et l’état de la souveraineté alimentaire de la France.
Nos entreprises agricoles subissent à la fois l’augmentation des coûts de production, les aléas climatiques, la concurrence déloyale...
Pour continuer à exercer leur activité et à assurer notre souveraineté alimentaire, elles ont besoin d’un soutien de l’État, qui pourrait se manifester par un allègement des charges salariales qu’ils supportent.
En dix ans, la souveraineté alimentaire de la France, toutes filières confondues, a reculé de l’ordre de 3 %, selon une récente étude de FranceAgriMer et la dépendance du pays en importations ne cesse de s’aggraver. La France n’est plus autosuffisante en viande depuis 2014 et le solde des échanges commerciaux en protéines animales continue de se dégrader.
Selon la FNSEA, près de 25 % des éleveurs ont donc arrêté leur activité ces dix dernières années. En 40 ans, le nombre d’éleveurs laitiers a été divisé par 10, 48 000 aujourd’hui. La France risque donc de faire très prochainement face à des pénuries de viande bovine et de lait. Notre pays risque de ne plus être autosuffisant en lait en 2027, selon le président du Centre national interprofessionnel de l’économie laitière.
Concernant la filière volaille de chair, elle a longtemps constitué un fleuron de l’agriculture et de la chaîne alimentaire françaises. Mais les producteurs de volaille connaissent eux aussi des difficultés importantes, notamment les épisodes de grippe aviaire, avec près de 30 millions de volailles abattues depuis 2021. Aujourd’hui, alors que 4 volailles sur 5 actuellement consommées en France sont des poulets, 50 % d’entre eux sont importés. Cette tendance se poursuit alors même que la consommation de viande de volaille, sous des formes différentes, continue de croître et de rencontrer du succès.
Il est donc essentiel de prendre des mesures fortes pour soutenir nos entreprises agricoles, notamment d’élevage, mieux garantir leur compétitivité et répondre ainsi à la perte progressive de la souveraineté alimentaire de notre pays.
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