Publié le 13 octobre 2023 par : M. Valletoux.
Insérer au 10e alinéa de l’article L.4321-1 du code de la santé publique, après les mots « aux articles L.1411-11-1, » les mots « L.1434-12, ».
Notre système de santé est à bout de souffle. Les frais de santé augmentent alors que les déserts médicaux s’accentuent, y compris à Paris. Les urgences hospitalières souffrent d’un encombrement permanent, insoutenable en période d’épidémies ou de crise. La Cour des Comptes estime que la réorientation de 3,6 millions de passages aux urgences vers une prise en charge en ville permettrait une économie de plus de 500 millions d'euros.
Aujourd’hui, il est urgent que l’État intervienne pour juguler cette situation et éviter au patient de subir une perte de chance due à l’attente de soins, induisant des coûts supplémentaires. Un nouveau contrat doit être construit dans lequel chaque acteur, dans le cadre de ses compétences et d'une prise en charge adaptée en fonction de la situation des patients dans les territoires, prendrait ses pleines responsabilités et serait jugé sur ses résultats.
L’accès direct s’avère ainsi un dispositif gagnant pour le patient qui reste maître de son parcours de soins, pour l'Assurance maladie avec les économies engendrées et pour le médecin traitant qui grâce au bilan-diagnostic kinésithérapique assure le suivi de son patient tout en ayant plus de temps médical disponible. En effet, le masseur-kinésithérapeute étant compétent pour établir un diagnostic différentiel, le parcours de soins est facilité tout en respectant la sécurité et la qualité des soins.
Cet amendement vise ainsi à rectifier une anomalie issue de la loi Rist, permettant à certaines professions comme les orthophonistes de pratiquer leur art en accès direct dans le cadre de leur engagement dans une CPTS, tout en l’empêchant pour les kinésithérapeutes.
Cet amendement a été travaillé avec la Fédération Française des Masseurs Kinésithérapeutes Rééducateurs.
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