Publié le 13 octobre 2023 par : M. Valletoux.
L’article L.162-32-1 du code de la sécurité sociale est ainsi modifié :
1° Au quatrième alinéa, après les mots : « des assurés sociaux, », sont insérés les mots : « incluant la médiation en santé » ;
2° Au cinquième alinéa, après les mots : « pour la santé », sont insérés les mots : « et des missions de médiations en santé ».
La médiation en santé constitue un processus relationnel qui concourt à la résorption d’inégalités sociales de santé grâce à sa fonction d’interface entre publics vulnérables et acteurs de santé. D’initiative associative et historiquement ciblée sur des publics marginalisés (VIH, prostitution, gens du voyage...), la médiation en santé s’adresse désormais à des publics en situation de vulnérabilité pour des motifs variés qu’ils soient endogènes (précarité socioéconomique, crainte de la stigmatisation, situation de handicap, etc.) ou exogènes (complexité du système de soins, difficultés et délais d’accès, etc.). Malgré l’absence d’étude médico-économique en France ou à l’étranger, de nombreuses initiatives territoriales ont permis d’éprouver la pertinence et l’utilité de la médiation en santé dans la lutte contre les inégalités sociales de santé, conduisant à sa reconnaissance institutionnelle progressive notamment au travers la loi de modernisation du système de santé de 2016.
La médiation en santé permet en effet d’intervenir aux différentes étapes du parcours d’un individu afin de prévenir les ruptures tout en produisant des externalités bénéfiques à l’ensemble du système de soins. En amont de la filière de soins, la médiation en santé participe de la promotion de la santé globale et, ce faisant, contribue à l’encapacitation des personnes.
Cet amendement propose de décliner la médiation en santé dans tous les centres de santé, et pas uniquement dans les centres de santé communautaires.
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