Publié le 13 octobre 2023 par : M. Peytavie, Mme Garin, Mme Rousseau.
I. – À l’alinéa 3, supprimer le mot :
« réutilisables ».
II. – En conséquence, procéder à la même suppression aux alinéas 7, 8, 11 et 19.
Par cet amendement, le groupe Ecologiste appelle à la prise en charge de l’intégralité des protections hygiéniques, réutilisables ou non.
Notons d’abord que si nous reprenons le terme « hygiénique » dans un souci de cohérence rédactionnelle avec le projet de loi, avoir ses règles n’est en aucun cas une question d’hygiène (ou de manque d’hygiène). C’est un phénomène naturel qui n’est pas sale. Dans cette optique, nous appelons ainsi à l'utilisation privilégiée du terme « protections menstruelles ».
De plus, si les protections hygiéniques jetables, telles que les tampons ou les serviettes sont certes génératrices de déchets, le groupe Ecologiste considère également que la priorité est d’abord de donner le choix aux femmes et aux personnes menstruées.
Les protections hygiéniques réutilisables telles que les culottes menstruelles ou les cups ne se suffisent souvent pas à elles-mêmes. Il est, de fait, très fréquent, selon son flux sanguin, qu’il soit nécessaire de les compléter avec des protections jetables.
Si l’objet du présent article est de favoriser la santé menstruelle des femmes de moins de 26 ans dans un souci d’égalité, il doit donc d’abord écouter les premières concernées et laisser le choix entre des protections hygiéniques réutilisables ou jetables.
La réduction des déchets ne peut se faire au détriment de l'égalité et de la lutte contre la précarité menstruelle.
Tel est l’objet du présent amendement.
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