Publié le 5 octobre 2023 par : M. Iordanoff, Mme Arrighi, M. Ben Cheikh, Mme Sas, M. Bayou, Mme Belluco, M. Peytavie.
À la deuxième phrase du premier alinéa du I de l’article 244 quater B du code général impôts :
1° le taux :« 30 % » sont remplacés par le taux : « 40 % »
2° le nombre « 100 » est remplacé par le nombre : « 20 »
3° Les mots « et de 5 % pour la fraction des dépenses de recherche supérieure à ce montant » sont supprimés.
Suivant les recommandations du Conseil des prélèvements obligatoires (Redistribution, innovation, lutte contre le changement climatique, trois enjeux fiscaux majeurs en sortie de crise sanitaire, février 2022), nous proposons de recentrer le crédit d’impôt recherche sur les petites et moyennes entreprises.
Une étude menée par l’OCDE en 2020 démontre que les effets positifs du CIR sur les variables d’innovation ne s’observent que chez les PME (OCDE, 2020, Qu’en est-il de l’efficacité des incitations fiscales en faveur de la RD ?) qui ne représentent que 32 % de la créance fiscale. En effet, ce sont essentiellement les grandes entreprises qui captent l’essentiel de cet avantage fiscal (10 % des les plus importants perçoivent 77 % du montant total des CIR et les 100 plus gros bénéficiaires en perçoivent 33 %) sans que cette faveur ne soit suivie d’effet en matière de recherche et développement.
Pour limiter les effets d’aubaine et recentrer le crédit d’impôt recherche sur les entreprises qui en ont le plus besoin, nous proposons donc, à enveloppe constante, de supprimer le crédit d’impôt recherche au-delà du plafond de 20 millions d’euros de dépenses en R&D et d’augmenter le taux de crédit d’impôt pour ces seules dépenses en le faisant passer de 30 à 40 %.
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