Publié le 4 mai 2023 par : Mme Pochon, Mme Arrighi, M. Bayou, Mme Belluco, M. Fournier, Mme Laernoes, Mme Regol, M. Thierry.
L’article L. 221‑1 du code forestier est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Les effectifs de l’Office national des forêts sont sanctuarisés à leur niveau pré‑tempête de 1999. »
Les effectifs de l'Office, déficitaire, ont fondu ces vingt dernières années, passant de 12.800 personnes en 2000 à près de 8000 actuellement, chargés de gérer les 11 millions d'hectares des forêts publiques françaises. A ce titre, l'ONF dispose d'ingénieurs forestiers, de techniciens, d'ouvriers, d'experts des espaces naturels, mais aussi de paysagistes ou de commerciaux pour vendre le bois
Or, "le changement climatique et le dépérissement des forêts vont nécessiter de plus en plus de travail pour assurer le suivi sanitaire et le renouvellement des peuplements forestiers". Pourtant, les appels à l'aide ne manquent pas. D'abord, c'est une vague de suicides qui a frappé l'agence publique, avec 24 suicides enregistrés entre 2004 et 2011. Ensuite, une série de grèves et de manifestations a traversé l'établissement. En septembre 2017, le président du Snupfen, syndicat majoritaire, alertait ainsi sur la négligence de l'aspect environnemental au détriment de la vente de bois. Regrettant que les forêts étaient réduites à des "usines à bois", Philippe Berger demandait alors à passer sous la seule tutelle du ministère de l'Écologie "pour que soient vraiment pris en compte les services environnementaux rendus pas l'ONF". Enfin, en juin 2020, c'est au tour de la Convention citoyenne pour le climat de souligner l'importance des missions de cette agence. Elle proposait alors de"pérenniser l'existence de l'ONF et d'en augmenter les effectifs".
C’est pourquoi cet amendement propose de sanctuariser les effectifs de l’Office national des forêts à leur niveau pré‑tempête de 1999.
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