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Les amendements de Adrien Quatennens pour ce dossier

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Ces amendements proposent de passer le terme « prime » du singulier au pluriel, mais le débat de fond ne change pas : la hausse des prix atteint 5 %, peut-être même bientôt 7 %, comme cela est annoncé pour la rentrée. Cela correspond à une baisse, dans les mêmes proportions, des salaires et des revenus. Or cette baisse est d'abord le fait d'une...

Les profiteurs de crise qui ont amassé de grandes fortunes, ou bien la masse des Français dans leur vie quotidienne ? Vous avez choisi : ce sera la masse des Français. Surtout, il y a l'inflation dont vous refusez de parler – celle des dividendes qui ont progressé de 84 % l'an dernier ,

celle des 500 plus grandes fortunes, dont la richesse a progressé de 315 % en dix ans pour atteindre 1 000 milliards, c'est-à-dire 2,5 fois le budget de l'État – et contre laquelle vous ne faites rien. La vérité, c'est qu'en dix ans les salaires n'ont progressé que de 12 %, tandis que les dividendes progressaient de 70 % et que l'investissement...

Les Français qui touchent ces rémunérations doivent arbitrer entre des dépenses contraintes, et votre texte se tortille dans tous les sens pour éviter d'aborder la question des augmentations de salaire. Les travailleurs de notre pays ne demandent pas des primes aléatoires ou des petits chèques mais de véritables augmentations de salaires. Alors...

En outre, ces primes ne financent pas la sécurité sociale, ce qui vous permettra de revenir demain devant la représentation nationale pour nous dire qu'il y a des trous dans les caisses et qu'il faudrait faire des réformes comme celle des retraites ! Non, nous ne voulons pas de primes, même au pluriel ; nous voulons des augmentations de salaire !

J'aimerais répondre aux invectives qui viennent d'être lancées. Nous avons constaté que le ministre Bruno Le Maire avait disparu de l'hémicycle, mais il peut se rassurer puisque son sosie vocal, en la personne de M. Tanguy, est présent.

Il vient de prendre la parole au nom du groupe Rassemblement national pour tenir des propos qui pourraient être ceux de M. Le Maire.

Cela n'a rien d'étonnant car votre présidente, Mme Le Pen, qui est assise juste derrière vous – pour une fois, elle est présente –, a passé la campagne présidentielle à parcourir les plateaux de télévision pour expliquer qu'elle s'opposait justement à la hausse des salaires.

Or le partage de la valeur ne peut être mis en œuvre sous la forme d'une prime mais par des augmentations de salaire pour offrir les conditions d'une vie digne aux travailleurs, en leur permettant de vivre de leur travail ; tel est le point essentiel qu'en bon allié de la Macronie, vous rejetez également.

Pardon de vous dire, Mme Le Pen, que la logique qui veut qu'une prime ne soit pas terrible, mais soit tout de même mieux que rien ,

signe avant tout le fait qu'il y a une bataille à mener, dans cet hémicycle, sur l'article 1er , pour l'augmentation des salaires. Cette bataille, vous avez renoncé à la mener depuis longtemps.

Vous êtes dans une quête de respectabilité, et vos électeurs vous voient : vous vous couchez face à la logique macroniste, qui vise à verser des primes aléatoires et des chèques.

Si vous voulez vous battre pour les travailleurs de ce pays, battez-vous pour des augmentations de salaire ! N'acceptez pas la logique de primes qui viennent s'y substituer !