Les amendements de Raphaël Schellenberger pour ce dossier

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Ma question s'adresse à Mme la ministre de la transition écologique. C'est déjà la deuxième fois, depuis la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, il y a deux ans, que je suis conduit à vous interroger sur le recours accru et prolongé aux centrales à charbon…

…pour assurer la sécurité d'approvisionnement électrique de la France. Les faits vous contredisent. Quand vous avez décidé de fermer Fessenheim, vous nous aviez dit que les besoins en électricité baisseraient : c'est faux, ils explosent !

Pire, vous aviez affirmé que cette fermeture n'entraînerait pas l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre : là aussi c'est faux, elle explose. Cet hiver, pour faire face aux besoins en électricité, vous avez, une nouvelle fois, pris un décret pour augmenter la production des centrales à charbon, soixante-dix fois plus polluantes que...

Pour justifier ce non-sens et cette catastrophe écologique et économique, vous nous dites que la politique énergétique du Gouvernement n'y est pour rien. Dans ce cas, cela doit sans doute être la faute de l'hiver, madame la ministre – vous savez, ce phénomène climatique qui revient chaque année. Vous nous dites, avec une légèreté déconcertante,...

Je reconnais, madame la ministre, que, depuis la dernière fois que vous avez répondu à une de mes questions, vous avez au moins appris la politesse…

…puisque vous n'avez pas prononcé d'insultes mais avez simplement suggéré qu'il me fallait regarder votre doigt. Vous nous communiquez les chiffres qui vous conviennent, non pas ceux de la consommation d'électricité, mais ceux de la production : la réalité c'est que nous importons massivement de l'électricité.

Jamais nous n'avons importé autant d'électricité carbonée, notamment depuis l'Allemagne. Quelle est la proportion d'électricité produite à partir du charbon, madame la ministre ?

C'est de cela que nous parlons, de la part marginale de ce qui nous manque. Et ce qui nous manque, c'est ce que vous avez fermé. Je ne comprends plus quelle est la politique énergétique menée : qui faut-il écouter, le Président de la République, sa ministre de la transition écologique, le candidat Macron ? Tous se contredisent.

Monsieur le Premier ministre, en cinq ans, vous avez réussi à mettre à bas notre politique énergétique souveraine, héritée du général de Gaulle, qui garantissait à la France son indépendance et sa compétitivité : 12 % d'augmentation du prix de l'électricité, 20 % de celui du litre de gazole, 57 % d'augmentation du prix du gaz depuis le début de...

Vous le savez pertinemment : en dépit de vos mesures électoralistes, les tarifs continueront d'augmenter car il s'agit d'un problème structurel que vous avez importé en France. Vous êtes le responsable de cette situation car c'est votre programmation pluriannuelle de l'énergie qui a mis à mal les énergies peu chères et propres.

Mais n'écoutant que votre courage, qui ne vous dit rien, vous préférez toujours l'idéologie au pragmatisme : au moment même où nos besoins en énergie augmentent, vous persistez dans votre choix et prévoyez de fermer, après Fessenheim, douze nouvelles centrales nucléaires fiables, productrices d'une énergie bas carbone, constante et peu coûteuse !

Face à cette situation déplorable, vous tenez un discours pronucléaire à six mois d'une élection, sans jamais avoir rien fait depuis quatre ans.

L'heure n'est plus aux mots d'amour mais aux preuves ! Les risques d'un black-out électrique pour l'hiver 2022 grandissent chaque jour. Votre politique énergétique, c'est la précarité, par les hausses de prix pour les Français et par le manque de production !

Monsieur le Premier ministre, agissez ! Permettez à la France de retrouver son indépendance énergétique fiable à moindre coût. Permettez simplement aux Français de pouvoir se chauffer cet hiver et ne les obligez pas à redescendre dans la rue.

Vous reconnaissez enfin, madame la ministre, que les besoins en électricité vont augmenter, ce que vous ne reconnaissiez pas jusque-là, ce qui vous a amenée notamment à fermer la centrale de Fessenheim.

Madame la ministre de la transition écologique, jeudi dernier, vous avez annoncé avec une légèreté déconcertante sur une chaîne d'information que, cet hiver, il faudrait couper l'électricité aux Français.

Après avoir fait broyer du noir aux Français en leur imposant une écologie punitive, voilà que vous allez les plonger dans le noir avec vos choix énergétiques. Pourquoi n'avez-vous pas anticipé un risque sur lequel les spécialistes vous ont alertée depuis longtemps ?

Madame la ministre, le 27 février dernier, alors qu'un ingénieur vous alertait sur le risque de coupures d'électricité, votre seule réaction a été : « On est sur du lourd ! ». Vous nous dites à l'instant que cette configuration est classique l'hiver. Pourtant, jamais le niveau d'alerte n'a été aussi élevé que cet hiver…

… et pour les deux hivers qui viennent : on est sur du lourd ! Vous nous dites que les mesures de délestage sont maîtrisées et limitées, mais en réalité elles affaiblissent l'industrie et vont détruire des milliers d'emplois : là aussi, on est sur du lourd ! Vous nous dites que cela démontre la dépendance de la France au nucléaire, pourtant c'e...

Vous nous dites que c'est à cause de la covid, mais c'est vous qui n'avez pas ajusté votre stratégie au printemps, quand EDF vous proposait de prolonger le second réacteur de Fessenheim : on est sur du lourd ! Vous nous dites que la politique énergétique du Gouvernement n'y est pour rien, pourtant c'est vous qui avez décidé de supprimer les 1,8...