Intervention de Charles de Courson

Séance en hémicycle du vendredi 16 novembre 2018 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2019 — Article 60

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Avant de surenchérir, puisque nous avons déposé plusieurs amendements sur le sujet, je regrette l'absence de cohérence de la politique énergétique du Gouvernement en matière de biocarburants.

Tout d'abord, entendons-nous sur les termes. Quand on introduit presque 20 % d'huile de palme importée dans l'essence, et plus de 30 % dans le diesel, on détourne complètement la politique visant à favoriser en Europe l'émergence des biocarburants. Le Parlement européen a d'ailleurs voté une résolution rappelant que le dispositif visant à favoriser le développement des biocarburants en Europe ne doit pas être détourné par des importations d'huile de palme provenant essentiellement d'Indonésie et de Malaisie, et liées à la déforestation.

Il existe aujourd'hui des carburants très oxygénés. Le taux d'oxygénation monte, pour l'essence, jusqu'à 85 % et, pour le diesel, jusqu'à 100 %, puisqu'il existe à présent du B100. Nous souhaitons qu'on ne sorte pas ces biocarburants des dispositifs qui ont favorisé leur développement en fixant un taux d'incorporation obligatoire dont le non-respect donnerait lieu à une sanction. Peut-on connaître la position du Gouvernement à cet égard avant que nous n'examinions l'ensemble des amendements que nous avons déposés ?

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