Intervention de Stéphanie Rist

Séance en hémicycle du jeudi 11 octobre 2018 à 9h30
Avenir de la santé — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Rist :

Car la réforme de la formation n'a de sens que si elle s'inscrit dans une transformation cohérente de l'ensemble du système de santé, que nous comptons mener à bien. Elle est vitale pour chacun d'entre nous, mais au premier chef pour les étudiants, qui souffrent trop souvent des conditions qui prévalent aujourd'hui. Or on ne peut pas prendre soin des autres lorsqu'on ne va pas bien soi-même.

C'est pourquoi, dès le PLFSS pour 2019, nous engagerons les chantiers annoncés récemment par le Président de la République et vous-même, madame la ministre, dans le cadre de la feuille de route « Ma santé 2022 ».

Nous acterons la suppression du numerus clausus dès 2020, pour laisser place à un système d'orientation progressive qui incite moins au bachotage, laisse plus de place à la pratique et permette de diversifier les profils des étudiants. Nous ne voulons plus d'une appréciation livresque des connaissances, sans lien avec les compétences réellement mises en oeuvre dans les métiers de la santé.

Nous ferons du premier cycle des études de santé un véritable tremplin vers des parcours variés, au lieu d'être un sas à échec pour un nombre considérable d'étudiants brillants.

Nous axerons la formation sur la coopération entre professionnels et non sur la compétition, qui produit des effets délétères durables. Oui, notre système de formation passera d'un mode compétitif à un mode collaboratif.

Nous supprimerons dès 2020 les épreuves classantes nationales, ces épreuves de fin de sixième année qui ne sont que des questionnaires nourrissant le bachotage.

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