Intervention de Hubert Wulfranc

Séance en hémicycle du lundi 25 septembre 2017 à 16h00
Sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme — Motion de renvoi en commission

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Wulfranc :

Nous voterons le renvoi en commission, comme je l'ai indiqué tout à l'heure. De nombreux sujets devraient en effet alimenter notre réflexion et nous voulons prendre date. J'en égrènerai quelques-uns, en commençant par la prévention spécialisée, que j'évoquais tout à l'heure et qui n'a jamais été aussi affaiblie dans notre pays. Elle est, comme le montrent plusieurs exemples, la première victime des coupes budgétaires des départements ou des métropoles – là où la compétence a été prise par ces dernières. Résultat : le contact des éducateurs avec un public à protéger est aujourd'hui particulièrement compromis.

Parallèlement, une véritable police de proximité, conjuguant sa présence auprès des citoyens avec une observation attentive de la vie sociale reste, malgré quelques déclarations officielles, un chantier qui n'a pas été ouvert.

En matière d'éducation et de santé, nous formulerons quelques propositions que nous souhaiterions voir appréhender en commission. Nous attendons ainsi des initiatives fortes en matière par exemple de réel suivi pédopsychiatrique de l'enfant et de l'adolescent. Nous proposons également, sur le strict plan de l'éducation, l'introduction, à titre indicatif, d'un enseignement de l'histoire des religions au collège sous l'égide de l'éducation nationale, ce qui est une garantie à la fois d'éthique et d'examen critique.

Enfin, la situation des lieux de culte mériterait bien évidemment un travail spécifique approfondi, conduit en collaboration étroite avec les autorités religieuses. Nous regrettons à cet égard l'absence d'audition de ces responsables par la commission.

Il y aurait là matière à une concertation approfondie et ouverte sur le financement et l'enseignement de la religion, tant pour la personne morale qu'est le lieu de culte que pour les personnes qui portent la parole autorisée auprès de la communauté des fidèles, dans une perspective de transparence des budgets d'investissement et de fonctionnement, de formation des titulaires de la parole, et de progression de la langue vernaculaire dans l'échange religieux.

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