Intervention de Philippe Bolo

Réunion du vendredi 25 mars 2022 à 9h00
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Bolo :

Monsieur le ministre, je vous remercie de l'énergie que vous avez déployée sans relâche, tout au long des crises qui se sont succédé, au service de la résilience de notre agriculture et de notre approvisionnement alimentaire.

La guerre qui gronde à la frontière de l'Europe a des répercussions sur l'ensemble de la planète et des secteurs économiques. L'agriculture n'y échappe pas, avec l'augmentation des charges, déjà amorcée avec la reprise économique post-covid ; avec la pression sur les quantités de blé disponibles sur le marché, qui laisse entrevoir l'inhumaine perspective de famines dans de nombreux pays ; ainsi qu'avec la raréfaction des engrais, qui fait flamber leur prix et fait craindre des baisses de rendement.

Comme si cela ne suffisait pas, l'ouest de la France, plus particulièrement le département du Maine-et-Loire, est confronté à une épidémie de grippe aviaire d'une intensité inégalée, qui touche de nombreux élevages. Sans la guerre en Ukraine et ses conséquences économiques, la gestion de cet épisode de grippe aviaire aurait certainement été plus facile à envisager.

La situation des éleveurs de volailles qui commercialisent leur production en vente directe est particulièrement préoccupante. Hors des organisations de producteurs, ils connaissent un isolement angoissant, du fait de l'absence de visibilité, et leurs perspectives s'assombrissent chaque jour un peu plus. Ils s'inquiètent notamment du déclenchement du chômage partiel pour leurs salariés – leur départ leur ferait perdre un savoir-faire précieux, qui ne pourrait pas être retrouvé. L'adaptation du calcul des indemnités aux particularités de leurs élevages les préoccupe également. Enfin, ils demandent de manière pressante un soutien aux exploitations durement touchées et en situation de détresse financière. Dans le secteur de la production de viande blanche, ces éleveurs contribuent à la souveraineté alimentaire française. Chacun de ceux qui disparaîtront représente des importations supplémentaires et réduit d'autant l'indépendance alimentaire.

Pouvez-vous nous assurer que les mesures financières de soutien à la filière seront appliquées rapidement et qu'elles tiendront compte des spécificités économiques et humaines des plus petits élevages, qui commercialisent en vente directe ?

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