Intervention de Philippe Latombe

Réunion du mardi 6 avril 2021 à 11h00
Mission d'information sur le thème « bâtir et promouvoir une souveraineté numérique nationale et européenne »

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Latombe, rapporteur :

Bien que la CNIe soit prête, les usages ne suivront pas immédiatement son entrée en vigueur. Il suffit que nous songions à la carte vitale en matière de sécurité sociale. Le réflexe n'est manifestement pas encore celui d'une identité numérique à part entière. Dans les prochaines années, nous aurons toujours besoin d'un titre d'identité physique. La fracture numérique existe dans notre pays. Quand même elles en disposeront, des personnes n'utiliseront pas l'identité numérique et lui préféreront l'élément strictement physique de la carte pour justifier de leur identité.

La remarque me conduit à revenir, après vous M. Galesne-Fontaine, sur les auditions que nous avons tenues la semaine passée. Quoique vous affirmiez le contraire, il me paraît en ressortir que l'ANTS ne dispose plus, faute d'un effectif suffisant d'experts, de la maîtrise totale du projet. Vous semblez avoir pris une forme d'ascendant sur l'agence.

Je l'illustrerai par un exemple : actuellement, l'ANTS recherche un chef de projet CNIe.

C'est pourquoi je vous pose sans détour la question de savoir si la CNIe se situe réellement à l'état de l'art du point de vue de la sécurité. Nombreux sont ceux qui prétendent le contraire et estiment qu'elle accuse un retard dans ce domaine. À leur avis, d'autres pays en proposent le même format depuis plusieurs années ; certains ont indiqué depuis une grosse dizaine d'années.

Je prolongerai ma question par celle-ci : que coûte à l'État la production de la nouvelle CNIe ?

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