Intervention de Dominique Langlois

Réunion du jeudi 19 avril 2018 à 14h30
Mission d'information sur le suivi des négociations liées au brexit et l'avenir des relations de l'union européenne et de la france avec le royaume-uni

Dominique Langlois, président de l'Interprofession bétail et viande (INTERBEV) :

Je me permettrai de répondre pour la filière bovine/ovine, amis peut-être aussi porcine. L'un des premiers points essentiels, qui ne dépend pas que de nous mais de l'Europe, est l'étiquetage. Aujourd'hui, la règle du « né, élevé, abattu et transformé » ne concerne que les viandes produites sur le territoire national. Didier Delzescaux a rappelé que nous étions dans un système de dérogation accordé par la Commission jusqu'en décembre 2018. Il faut impérativement que ce « transformé » soit scellé dans le marbre des règles d'étiquetage européennes. Il faut aussi que nous imposions l'étiquetage des viandes qui entrent sur notre territoire. À défaut, nous ne pourrons pas faire la différence entre une viande produite sur le territoire britannique et une viande importée sur le territoire britannique puis réexporté sur notre territoire national. Ce sera impossible, surtout pour les produits transformés, et très difficile pour la viande porcine et bovine. D'autant que les analyses sont à la fois très aléatoires et complexes.

Il faut vraiment que vous ayez en perspective la nécessité d'une avancée sur les règles d'étiquetage. Aujourd'hui, nous ne pouvons pas imposer l'étiquetage des viandes qui ne sont pas produites sur le territoire national. La « viande UE » pourra en fait venir du Brésil. Le risque est donc patent.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.