Intervention de Annie Genevard

Réunion du mardi 1er juin 2021 à 21h00
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Je reviens sur la question de la femme seule, car elle mérite d'être de nouveau posée. Lorsque le texte initial nous a été transmis, mon premier mouvement a été de penser qu'il ne fallait pas imposer aux femmes seules une épreuve supplémentaire en les empêchant d'avoir un enfant. Mais j'ai chassé cette idée, car l'enfant ne peut pas être une forme de réparation de la solitude de la femme.

Ensuite, les auditions nous ont révélé clairement que, bien souvent, les femmes seules vivent plus douloureusement la charge mentale que représente l'éducation des enfants, surinvestissent dans l'éducation au mépris de leur propre équilibre, connaissent une plus grande précarité sociale – vous le reconnaissez d'ailleurs, pour le déplorer, puisque votre politique familiale est pour l'essentiel tournée vers les familles monoparentales. Voilà ce qui ressort de l'observation du terrain, clinique si je puis dire.

Monsieur le rapporteur, vous opposez les familles monoparentales choisies et celles qui subiraient cette situation. Or, je vous le répète, il y a des femmes qui choisissent de divorcer, de vivre seules, indépendamment de la question de la PMA. La distinction que vous opérez n'est donc pas pertinente de ce point de vue.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.