Intervention de Olivier Véran

Réunion du mercredi 15 décembre 2021 à 14h35
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Olivier Véran, ministre :

…signe que la bataille de l'opinion est gagnée, que les craintes et incertitudes qui s'étaient fait jour sont derrière nous. Là aussi, il s'agit d'un débat franco-français : quand je demande à mes homologues européens s'ils ont un problème avec le vaccin Moderna, ils sont surpris. Le Moderna permet de vacciner massivement. Or nous avons besoin de tous les vaccins à ARN messager, qui sont aussi efficaces les uns que les autres et sont bien supportés.

La question n'est pas de savoir si l'on doit rendre les tests gratuits avant Noël ; l'enjeu est de permettre à un aussi grand nombre que possible de Français de se tester s'ils souhaitent le faire. Un sondage montre que 40 % des Français souhaitent être testés avant Noël. Comme l'an dernier, je rappelle que le test n'est pas un totem d'immunité : ce n'est pas parce qu'on a un test négatif qu'on peut faire ce que l'on veut. En revanche, si l'on est entièrement vacciné et qu'on a un test négatif, cela donne un niveau de confiance un peu plus élevé quant à sa capacité à ne pas contaminer ses grands-parents.

Avec les tests PCR et les tests antigéniques, réalisés dans les laboratoires, dans les pharmacies ou par les médecins, nous disposons d'une gamme complète. Du reste, aucune pénurie n'est à redouter. Ce qui peut venir à manquer, ce sont les bras : on ne pourra pas tester 30 millions de Français. Les autotests permettent d'y remédier. De nombreuses commandes ont été passées. Ils sont disponibles partout et coûtent 5 euros. L'autotest est assez simple à réaliser : pas besoin d'enfoncer l'écouvillon très profondément dans la narine, il s'agit d'un prélèvement de surface. Nous comptons beaucoup sur ce système pendant les fêtes.

Nous restons très vigilants à propos de l'île de La Réunion, car le virus y circule beaucoup. Le fait que les règles de transfert entre Maurice et La Réunion ne soient pas les mêmes que celles entre Maurice et la métropole se justifie par la volonté de protéger la population. On estime que le risque lié au variant omicron est faible à Maurice, contrairement à l'Afrique australe, ce qui fait que le pays ne correspond pas aux exigences requises pour le classer en rouge écarlate. En revanche, il y a une très forte circulation touristique, notamment pendant la période des fêtes, ce qui entraîne un brassage de populations à Maurice. Or les deux îles sont proches. Par la mesure que vous évoquez, nous souhaitons protéger les Réunionnais, éviter l'apparition et la diffusion du variant omicron sur le territoire.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.