Laurent a balayé tous nos points de réflexion, et je partage également les propos tenus par Madame Pantel. Je pense d'ailleurs que l'essentiel des départements sont sur cet axe. Effectivement, nous avons besoin de l'Etat, mais nous avons aussi bien fait notre travail. A une autre époque, la protection de l'enfance relevait de l'Etat, via les directions départementales des affaires sanitaires et sociales ; je ne crois pas que le bilan était meilleur. En outre, les enfants ont changé, et il faut s'adapter, trouver de nouvelles solutions, avancer sur de nouvelles voies. En Moselle, nous avons par exemple un projet Mousqueton qui vise à lutter contre les fugues. Nous avons aussi un projet Caméléon, qui a été présenté à Adrien Taquet. Sur ces sujets, les expérimentations départementales doivent pouvoir être dupliquées dans d'autres endroits, sans forcément que l'Etat ne s'y immisce – nous savons faire, nous savons travailler ensemble, y compris en visio, etc. Enfin, nous ne laissons pas les jeunes au bord de la route, et je pense que la plupart des départements ont appliqué le droit au retour. Finalement, la question reste celle des moyens financiers. En l'occurrence, les départements se sont vus adjoindre de nouvelles compétences, sans compensation budgétaire. Dès lors qu'ils en ont les moyens, les départements sont prêts à agir, et ce point doit faire partie des discussions avec l'Etat, pour aboutir à une juste compensation du travail réalisé.