Intervention de Dominique Marchand

Réunion du jeudi 22 octobre 2020 à 15h45
Commission d'enquête pour mesurer et prévenir les effets de la crise du covid-19 sur les enfants et la jeunesse

Dominique Marchand, présidente du Centre national des œuvres universitaires et scolaires :

Nous les avons proposées rapidement, dès le 16 mars 2020 et cette initiative s'est révélée relativement efficace. Nous avons, en parallèle, distribué des repas et des aides alimentaires, parfois en partenariat avec des associations caritatives. Le CROUS de Montpellier, par exemple, a ainsi acheté des sacs de riz qui ont été distribués aux étudiants logés dans son parc. Il a, en outre, signé une convention avec la Banque alimentaire pour qu'elle apporte tous les jours des sandwichs, des salades et des produits de première nécessité. Cette initiative s'est ensuite généralisée sur l'ensemble du territoire français et outre les aides financières, une organisation s'est donc mise en place pour distribuer des denrées alimentaires aux étudiants.

Dans ce contexte, nous avons constaté à quel point la restauration à tarif social s'avère extrêmement importante pour les étudiants. Depuis la rentrée, nous avons donc mis en place le repas à un euro et nous observons l'appétence des étudiants, notamment boursiers, pour ce dispositif. Ils sont, en effet, ravis de pouvoir bénéficier d'un repas complet et équilibré pour un euro. Nous avons d'ores et déjà servi plus d'un million de repas à un euro et nous remarquons que les étudiants fréquentent plus volontiers le restaurant universitaire que des structures de ventes à emporter. Ils préfèrent, en outre, fréquenter nos structures le soir plutôt que de consommer un repas extrêmement frugal dans leur chambre.

Depuis la rentrée, malgré les contraintes sanitaires qui sont imposées, nous avons rouvert toutes les structures de restauration. Seules deux ou trois ont dû fermer pendant une semaine sur décision de l'ARS, car des personnels étaient malades. Dès le mois de juin 2020, nous avons élaboré un protocole sanitaire très précis pour les convives, mais également pour les personnels de restauration qui préparent les repas et les distribuent. Ce protocole a ensuite été adapté à la rentrée en fonction des directives gouvernementales et il a été validé par la Cellule interministérielle de crise, ce qui constitue un satisfecit. Lorsqu'il y a trois semaines, le préfet de région a décidé de fermer les restaurants à Marseille et à Aix-en-Provence, nous avons été autorisés, grâce à ce protocole très rigoureux, à maintenir ouvertes nos structures de restauration. Ce protocole permet de respecter les gestes barrières et la distanciation à table, ce qui n'est pas le cas dans la restauration privée. Nous régulons, en outre, les flux. Nos étudiants ne touchent plus les couverts et ne se servent plus directement. Ce protocole a toutefois une incidence sur nos capacités d'accueil, puisque depuis la rentrée, elles sont divisées par deux. Nous sommes cependant en adéquation avec les mesures prises récemment, consistant à limiter le nombre de convives par table à six. Même si cette situation induit une certaine attente pour pouvoir prendre un repas, elle n'est néanmoins pas très importante, sachant que la rentrée a été décalée et que certains cours ne sont pas assurés en présentiel.

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