Les amendements de François Ruffin pour ce dossier

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Vous savez très bien que le coût de la mesure est tout à fait minime. Je ne vois pas pourquoi on la rejetterait.

…Véronique, les talons ; Sylvie, les genoux ; Nathalie, les hanches. Toutes termineront leur carrière invalides. Aujourd'hui, les accidents sont plus fréquents dans le secteur de l'aide à domicile que dans celui du bâtiment et des travaux publics.

En dix ans, la sinistralité – le taux d'accidents du travail – a augmenté de 45 % chez les auxiliaires de vie. Nous ne prétendons pas mettre fin à tous leurs accidents du travail et à toutes leurs souffrances par notre amendement, qui prévoit la réalisation d'un diagnostic du domicile avant toute intervention d'une auxiliaire de vie. Mais cela...

Quel fossé ! Quand il s'agit de décider s'il faut ou non remplir un papier pour sortir de chez soi, si l'on a le droit d'aller pisser à plus de 1 kilomètre de son domicile, ou quelles professions sont essentielles et quelles autres ne le sont pas, l'État n'hésite pas à intervenir pour prescrire des règles. Mais quand il s'agit des auxiliaires d...

De même, selon l'excellent rapport sur la reconnaissance des travailleurs de la deuxième ligne rendu par Christine Erhel et Sophie Moreau-Follenfant, qui vient d'être rendu au Gouvernement, quatorze professions de deuxième ligne sont sous-payées. Or que conclut le ministère du travail, de l'emploi et de l'insertion ? « Nous faisons le pari avec...

 « Je travaille de neuf heures à onze heures. J'ai ensuite une pause qui dure presque tout l'après-midi, puis je travaille de nouveau entre dix-huit heures et vingt heures. Ce n'est pas possible, on n'a plus de vie de famille, on n'a plus le temps de rien. », nous dit Sabrina. Et cela pour une paye de 682 euros en moyenne. De faux temps partiels...

– et moi-même souhaitons favoriser l'organisation du travail en tournée, pour elles comme pour les aides-soignantes, les infirmières, les ouvriers en usine et de nombreux autres travailleurs ! Une équipe du matin travaillerait de sept heures à quatorze heures, une équipe de l'après-midi travaillerait de quatorze heures à vingt-et-une heures. J...

 « Je suis entrée dans l'association ; ils avaient besoin de filles. Du jour au lendemain, je me suis retrouvée chez des personnes âgées. Je n'y connaissais rien. Il y avait notamment un vieux monsieur bien enveloppé avec des escarres. Je ne savais pas comment le déplacer, comment le soigner. Tu tombes sur toutes les maladies : des Alzheimer, de...

Ainsi, le métier resterait ouvert à l'entrée pour les aides à domicile – qui, en vérité, font bien souvent le travail des auxiliaires de vie, les auxiliaires de vie faisant souvent le travail des aides-soignantes, suivant une sorte de logique de délégation des tâches. Pourquoi n'existe-t-il pas de formation qualifiante ? Je pense que c'est par...

Au fond, il y a un inconscient de la société que nous devons combattre : c'est de penser que, puisque les femmes ont accepté bénévolement, gratuitement, durant des siècles, de s'occuper des personnes âgées, des malades et des enfants à domicile, elles peuvent continuer de le faire à l'extérieur en étant un peu payées. C'est de cette logique qu'...

Dans de nombreux textes – relatifs à la limitation de la vitesse sur les routes, aux abattoirs, à l'agriculture –, nous sommes entrés dans le détail, jusqu'à préciser les produits à utiliser ou non, et c'est tant mieux. Et là, d'un seul coup, quand il s'agit de la qualité de vie des salariés les plus opprimés, il ne faudrait plus le faire ?

Quand on propose une formation qualifiante dès la première année, on s'attend au minimum à une réponse du Gouvernement sur la manière dont il entend structurer cette formation.

Comment va-t-elle se passer ? A-t-on automatiquement accès, dès la première année, quand on entre dans le métier, à une formation qualifiante ?

 « J'ai eu une fin de vie difficile il y a deux ans. La personne est décédée dans mes bras. On s'attache, c'est dur. Heureusement, j'ai eu le groupe de parole ; pour rien au monde je ne le louperais. Même quand on est en vacances, on y va. » L'une des difficultés des auxiliaires de vie, c'est qu'elles travaillent chacune dans leur couloir et qu...

Si vous nous dites qu'un décret précisera les conditions de la dotation, je le prends – sans me faire trop d'illusions –, car il me semble en effet qu'il faut préciser certaines choses. Mais dire ici que les groupes de parole existent dans la plupart des associations, non ! Certaines le font, d'autres ne le font pas ; certaines en ont les moyen...

Notre rôle est d'étendre à l'ensemble du pays les initiatives d'en bas qui nous paraissent bonnes. Mais il faut y mettre les moyens. Les meilleures structures que nous avons rencontrées, notamment en Ille-et-Vilaine, nous ont expliqué qu'elles n'avaient pu concrétiser certaines avancées que parce que le département garantit un tarif APA à 27 ou...

…mais je vous dis mon énorme doute quant au fait que le dispositif permette de leur construire un véritable statut et de leur garantir un revenu. J'y crois seulement si elles continuent à pousser : aujourd'hui, vous faites tout cela parce que la société vous y pousse, parce qu'il y a une prise conscience de la part des personnes âgées et des au...

À ceux qui voulaient interdire le travail des enfants, on répondait que cela relevait de la liberté de l'entreprise ; à ceux qui voulaient réduire les horaires de travail, on répondait que cela relevait de la liberté individuelle. Quand nous proposons d'encadrer fermement le secteur, pour que les professionnels aient accès à des groupes de paro...

Vous ingérer quotidiennement dans la vie des citoyens ne vous pose aucun problème ! Il faut évidemment s'ingérer dans la vie des associations et des entreprises, et proposer des règles communes à tout le pays, valables pour les diverses structures : c'est la condition pour faire évoluer ce métier. Je pense qu'il progressera encore.

Vous avancez du bout des orteils – on ne peut pas parler de pas –, mais je prends chaque mouvement d'orteil, les quelques petites avancées du texte. Je suis convaincu que, demain, ces femmes connaîtront davantage de progrès.