Les amendements de Didier Paris pour ce dossier

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Détaillant l'échelle des peines, nous avons déjà évoqué tout à l'heure le travail d'intérêt général. Ce projet de loi, tel qu'il a été modifié par la commission, vise à lui donner toute sa place. Nous pensons que l'incarcération est nécessaire, mais que d'autres dispositifs permettent d'assurer la protection de la société, par une sanction réel...

Là où Mme Le Pen voit des cadeaux, je vois des réponses pénales effectives et adaptées à la situation de chaque délinquant. Quant à la proposition de pouvoir condamner à un travail d'intérêt général sans le consentement de la personne, pourquoi pas ? Si ce n'est que cela se heurterait à un principe de droit international, notamment à la conven...

Il y a sans aucun doute un problème de financement, pas seulement d'ailleurs pour les collectivités territoriales mais aussi pour les associations et de nombreuses autres structures qui pourraient en accueillir. Mais il ressort des auditions que nous avons menées que beaucoup d'entre elles n'en font pas un préalable. Une des voies à suivre ne s...

Cet amendement prend toute sa valeur au regard du groupe de travail sur les conditions psychiatriques en détention qui était présidé par notre excellent collègue Stéphane Mazars. En réalité, il est déjà parfaitement satisfait au plan de la loi, même si une certaine nuance peut parfois exister entre la loi et son effectivité : existent en effet...

Vous avez raison, cher collègue, cela peut poser et cela pose problème. En effet, ces amendements se heurtent à deux principes un peu fondamentaux : le premier est celui de l'égalité de chaque citoyen devant la loi pénale, et le second est celui selon lequel il serait particulièrement malvenu de stigmatiser telle ou telle zone, tel ou tel quart...

Ils correspondent en tous points à une disposition figurant dans la loi pour une immigration maîtrisée, un droit d'asile effectif et une intégration réussie qui, je le rappelle, date du 10 septembre 2018. Je comprends que l'on veuille y revenir, mais cela paraît tout de même assez prématuré : je ne vois pas pour quelle raison l'Assemblée nation...

Cet amendement, dans la lignée des précédents, appelle le même avis défavorable de la commission.

Le moins qu'on puisse dire est que l'instauration de la peine plancher ne s'inscrit pas dans la philosophie générale du texte soumis à notre examen.

La discussion n'en demeure pas moins ouverte. J'entends notre cher collègue Éric Ciotti dire que les peines plancher, instaurées par Sarkozy dès son arrivée, …

… en 2007, avaient montré leur efficacité. Cela me laisse dubitatif. La mission d'information sur les moyens de lutte contre la surpopulation carcérale, qui avait préparé la loi Taubira de 2014, n'en tirait clairement pas les mêmes conclusions.

Au contraire, elle constatait que la peine plancher n'avait jamais réussi à prévenir la récidive. Mais il peut y avoir débat : je comprends que vous puissiez penser ainsi, monsieur Ciotti, en développant une approche idéologique du sujet. Vous pouvez aussi concevoir que nous pensions l'inverse.

En tout cas, j'ai retenu l'idée de la confiance dans les magistrats, à laquelle j'adhère totalement. À cet égard, très cher collègue, il me semble qu'une peine plancher discrédite le travail du juge…

… et ne peut en aucune façon favoriser notre confiance dans les magistrats français, lesquels effectuent un remarquable travail, en tenant compte des personnalités et des circonstances de fait auxquelles ils ont affaire. Pour ces raisons simples, votre rapporteur est opposé à ces amendements.

Le moins que l'on puisse dire de ces amendements, c'est qu'ils sont sans rapport avec la philosophie du texte.

Le principe d'une révocation du sursis expressément ordonnée par la juridiction est appliqué depuis quatre ans. Nous estimons qu'il doit absolument être conservé. Il permet…

Parce qu'il s'agit d'un article important et que nous examinons les premières demandes de suppression, je prendrai un peu de temps pour expliquer la position de la commission, après quoi je répondrai plus rapidement aux autres demandes. Les auditions menées par la commission ne conduisent pas à la conclusion qui vient d'être présentée. Au cont...

Je ne sais pas de quoi vous parlez, monsieur Ciotti, mais le débat est toujours bon… Bref, ce principe permet de conserver l'un des fondements de notre droit pénal, l'individualisation des peines. Il permet également de remédier à certaines difficultés, car dans certains cas, les détenus – ainsi que certaines juridictions – ignorent que leur c...

Avis défavorable. L'alternative aux poursuites pénales n'emporte pas les mêmes exigences que celles applicables aux poursuites elles-mêmes. Par ailleurs, je rappelle qu'il existe de nombreuses dispositions visant à mieux aborder la personnalité des mineurs, notamment les dossiers uniques de personnalité. L'amendement me semble assez largement ...

Nous partageons les objectifs visés par Mme Obono. Sur ce point, il n'y a aucune difficulté. Mais l'ajournement du prononcé de la peine est d'ores et déjà prévu par la loi, et appliqué avec souplesse, afin de tenir compte de la personnalité du condamné. Nous ne souhaitons pas le rendre automatique. Dans de nombreux cas, il faut le reconnaître, ...

La commission a émis un avis défavorable à cet amendement qui, en reprenant le texte du Sénat, revient sur l'un des éléments fondamentaux du projet de loi : l'interdiction des peines de très courte incarcération, qui sont en réalité des peines de marginalisation.