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Interventions sur "suède"

27 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Tabarot :

Ici même, nous entendons les sceptiques et les opposants à l'Alliance atlantique. Certains pensent qu'une telle ouverture serait une provocation envers la Russie. Si l'on suit cette logique, il faudrait rejeter la demande de la Finlande et la Suède. Mais nous avons vu ce qui est arrivé aux pays qui sont restés en zone grise : la Géorgie, la Moldavie et désormais l'Ukraine ont subi des invasions. Si nous fermons la porte à nos deux alliés, nous affaiblirons l'OTAN et nous ferons entrer l'Europe dans une crise politique profonde. C'est évidemment ce que le pouvoir russe cherche : il veut nous diviser, il veut nous déstabiliser ; il veut dést...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Petit :

... renforcement de la défense européenne serait non seulement inconscient mais aussi en contradiction avec vos valeurs. D'abord, la place des États-Unis dans l'OTAN est incertaine. Ensuite, après le pas décisif que nous sommes en train de faire, nous serons vingt-sept, comme l'a rappelé la ministre. Enfin, le caractère citoyen des forces armées sera renforcé à l'intérieur de l'Union européenne. La Suède et la Finlande ont décidé de sortir de la zone grise, ce dont nous devons nous réjouir car la zone grise a toujours favorisé l'impérialisme moscovite. La Moscovie n'aime pas les frontières. Le groupe Démocrate votera pour ces ratifications. Et comme le dit l'appel séculaire dans les combats de libération que cette région a toujours connus, de Dombrowski à Solidarnosc : pour votre liberté et pour ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

Comme je l'ai rappelé lors de l'examen du texte en commission des affaires étrangères et comme d'autres orateurs, dont notre président-rapporteur, l'ont justement développé, il existe un contexte très particulier aux souhaits de la Suède et de la Finlande de renoncer à leur politique de non-alignement. Lors des débats au Sénat, mes collègues du groupe Socialiste, écologiste et républicain ont justement parlé de situation de nécessité dans laquelle le vote de ce texte ne pouvait laisser de place au moindre doute. Après la démonstration de force et d'unité des alliés lors du sommet de Madrid, au cours duquel l'assistance et le sou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

Ce protocole d'adhésion met fin à une neutralité historique de ces deux pays – elle date de 1948 pour la Finlande et de 1814 pour la Suède. Quelques mois avant le conflit ukrainien, les citoyens de ces deux pays ne soutenaient pas majoritairement une telle adhésion, mais l'attaque de la Russie a définitivement fait basculer l'opinion dans un sens favorable à l'entrée dans l'OTAN, qui a recueilli, dans l'un et l'autre parlement, une très large majorité. Si l'on en juge par la réaction des alliés face à la Russie, ce conflit n'a pas a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Portarrieu :

...a mission première : la défense militaire de l'espace euro-atlantique. Espérons que l'adhésion de deux membres supplémentaires, issus de l'Union européenne, permettra une meilleure articulation entre les deux organisations. Quoi qu'il en soit, elle constitue un message stratégique clair adressé à la Russie moscovite, selon l'expression justifiée de notre collègue Frédéric Petit. L'adhésion de la Suède et de la Finlande aidera peut-être à sortir des débats, au sein de l'OTAN, sur la concurrence entre le renforcement de l'autonomie stratégique européenne et l'Alliance atlantique. Avec l'invasion de l'Ukraine, ces discussions sont devenues pour le moins inutiles et stériles. En réalité, l'Europe a pris ses responsabilités face à la guerre, en adoptant des sanctions massives contre la Russie, en a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrielle Chatelain :

... tardé, c'est vrai. Reconnaissons-le : sur ce terrain, l'Union est efficace. Mais face à la stratégie du pire, la dissuasion économique paraît parfois insuffisante. C'est manifestement le sentiment de la Finlande, voisine de la Russie, avec laquelle elle partage une frontière de 1 340 kilomètres qui l'expose – autant de kilomètres qu'il faudra peut-être protéger un jour. Un peu plus à l'ouest, la Suède, autre membre de l'Union européenne, esquisse le même mouvement stratégique. Ces deux pays nous disent nos faiblesses. Ils nous disent qu'ils sont en première ligne et que la Russie voisine pourrait ne pas s'arrêter là. Si le pire n'est jamais sûr, en matière de défense, anticiper est nécessaire. Nous en sommes là : la guerre est de retour en Europe et certains membres de l'Union européenne se s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

... l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord reviennent les lancinantes questions relatives à son existence, à sa vocation, à sa cohésion, à sa gouvernance et à sa stratégie. Faudra-t-il donner tort au général de Gaulle qui écrivait, dès le 17 septembre 1958, que « l'OTAN ne correspond plus aux nécessités de notre défense » ? À l'aune de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la Finlande et la Suède ont apporté leur réponse. C'est un véritable événement historique : ces deux États ont décidé, de manière souveraine, d'abandonner leur longue tradition de non-alignement et leur rôle d'arbitres entre l'Est et l'Ouest, alors même que cette neutralité avait permis à la Finlande d'acquérir un rayonnement diplomatique sans commune mesure avec son poids géopolitique réel. La guerre en Ukraine a chang...