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Interventions sur "quatorze"

37 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

Le présent amendement vise à supprimer l'alinéa 7 de l'article 1er D. Cet après-midi, vous avez rejeté mon amendement qui, en référence au discours de Belfort, visait à substituer au nombre de quatorze réacteurs nucléaires la mention de six réacteurs et l'étude de huit autres – vous avez préféré inscrire dans le texte le nombre de quatorze. Toutefois, l'article tel qu'il est rédigé vise à évaluer non seulement les conséquences de la construction de quatorze réacteurs pressurisés européens (EPR) mais également les capacités de production de réacteurs supplémentaires. Je ne sais pas si vous voul...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Laisney :

Cet amendement, analogue à celui de ma collègue Julie Laernoes, vise à supprimer l'alinéa 7 de cet article, qui prévoit d'étudier la possibilité de construire plus de réacteurs que les quatorze mentionnés à l'alinéa 1. Retraçons l'historique de ce chiffre, qui ne cesse d'évoluer : dans son discours de Belfort, le président Macron – c'était au cours du mandat précédent – avait promis la construction de six réacteurs et l'étude de huit additionnels. Après le passage du texte au Sénat, nous en sommes arrivés à quatorze EPR et neuf réacteurs supplémentaires. Enfin, à la suite d'un amendemen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Laisney :

…combien cela coûtera-t-il aux Français de construire quatorze réacteurs, voire davantage ? Qui paiera à la fin ? Cela se traduira-t-il par une augmentation de la facture des Français, par un endettement supplémentaire d'EDF, par une hausse des impôts ou par un prélèvement sur l'accès régulé à l'électricité nucléaire historique (Arenh) ? Répondez à ces questions qui éclaireront nos débats et renoncez à construire tous vos réacteurs. Surtout, renoncez à en co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Bregeon, rapporteure de la commission des affaires économiques :

Le chiffre que vous évoquez est issu d'un ajout du Sénat qui, dans le rapport qui sera remis au Parlement, demandait l'étude de neuf réacteurs en sus des quatorze mentionnés. Pourquoi neuf ? Très honnêtement, ce chiffre m'échappe complètement, d'autant que les tranches sont réalisées par paire. Le programme du Président de la République n'a pas changé : il prévoit la construction de six réacteurs EPR2 et l'étude de huit réacteurs supplémentaires. Néanmoins, il est toujours intéressant d'interroger la filière sur ses capacités – c'est ce qu'a fait Mme la se...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMatthias Tavel :

Cet alinéa représente une fuite en avant. Alors même que le PDG d'EDF déclare avoir signé pour six EPR et non pour quatorze, vous proposez d'inscrire dans la loi la possibilité d'aller au-delà de ces quatorze réacteurs. C'est quand même assez original ! Vous dites répondre à la question posée par l'amendement. Toutefois, les questions qui se posent pour la construction de quatorze réacteurs ou plus, se posent déjà pour les six premiers. Nous trouvons pour le moins hasardeux, puisque vous ne répondez pas sur ces six EP...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

...r faire des annonces et communiquer sur la relance du nucléaire. Ce n'est pas notre fonction première, qui est de légiférer. Nous ne devons donc pas inscrire dans un texte de loi des éléments qui ne figurent ni dans les prospectives énergétiques ni dans les scénarios demandés sur lesquels nous devrions être amenés à nous prononcer. Vous contournez le débat en inscrivant dans le texte le nombre de quatorze réacteurs, ce qui ne fait même pas partie du programme du Président de la République.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

Non ! Le programme prévoit d'étudier la construction de huit réacteurs qui viendraient s'ajouter aux six initiaux, ce qui n'est pas du tout la même chose ! Le fait de mentionner, dans votre fuite en avant, le nombre de quatorze réacteurs, auxquels vous ajoutez maintenant la mise à l'étude de réacteurs supplémentaires, est totalement hallucinant compte tenu de la réalité – ces chiffres ne figuraient dans aucun programme électoral, à part celui du Rassemblement national.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Bregeon, rapporteure de la commission des affaires économiques :

... bœufs. Quand Pierre Messmer a lancé le programme électronucléaire français, il n'a pas lancé les cinquante-huit réacteurs d'un seul coup. Nous en avons parlé en commission : un contrat de programme initial a été lancé, le CP0 ; sa réussite a conduit au suivant, le CP1, dont le succès a lui-même conduit au CP2. Si nous arrivons déjà à lancer avec succès la construction et le couplage au réseau de quatorze réacteurs, nous pourrons envisager la suite. Je comprends que vous vouliez y réfléchir, mais cela me semble prématuré.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Philippe Tanguy :

...à hauteur de dix points de PIB, il est normal que nous prévoyions des capacités de production électrique cohérentes. Enfin, vous n'avez pas répondu, hier, à une question essentielle : l'effet falaise – qui commencera en 2040 si les réacteurs ne sont pas prolongés ou ne peuvent pas l'être – n'est pas compensé par le plan prévoyant six réacteurs, et ne l'est qu'en partie par le plan qui en prévoit quatorze – sachant que, dans ce cas, un effet falaise se fera sentir à partir de 2050. Ce qui compte avant tout est certes de lancer des réacteurs dès à présent, mais vous ne pouvez pas balayer du revers de la main le fait que notre nation doive se projeter dans les trente prochaines années, et installer des capacités nucléaires suffisantes pour répondre à des besoins industriels nettement plus importants...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Stambach-Terrenoir :

Je salue ces amendements qui permettent de poser à nouveau la question des coûts de cette relance à marche forcée du nucléaire. Combien coûteront les quatorze EPR2 ? Je rappelle que le budget de 3,3 milliards d'euros initialement promis pour le projet de Flamanville a finalement atteint près de 20 milliards. Nous sommes en droit de nous interroger. Combien coûteront ces constructions ? Combien coûtera le grand carénage, c'est-à-dire la prolongation de la durée de vie des centrales au-delà de quarante ans ? La Cour des comptes a évoqué un budget de 100 ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGrégoire de Fournas :

C'est incroyable : si, depuis que nous nous sommes pris le mur de la crise énergétique, il y a quelques mois, certains ont évolué, revenant sur leur volonté de fermer quatorze réacteurs, et proposant même un projet de loi pour accélérer la production d'énergie nucléaire, d'autres ne changent jamais d'avis…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

...naviguez à vue, que vous ne savez même pas comment on va construire les futurs réacteurs et sur quelle technologie il faut se baser. Le Gouvernement nous demande d'inscrire la construction de nouveaux EPR et la technologie correspondante dans un texte de loi alors qu'on ne sait même pas si c'est le meilleur choix. En tout cas, je ne vous ai pas entendu, madame la ministre, nous expliquer pourquoi quatorze nouveaux réacteurs ni la raison de la technologie choisie. Je trouve intéressant de constater qu'il y a des interrogations même parmi celles et ceux qui sont favorables au développement du nucléaire. Et puis il y a les personnes qui croient encore plus au nucléaire et qui pensent qu'on va pouvoir faire aboutir le projet de réacteur de quatrième génération, celui qui ne produirait pas de déchets....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélie Trouvé :

Madame la ministre, vous nous renvoyez à un rapport et vous vous dispensez ainsi de nous répondre. Or nous avons besoin d'être éclairés. Notre question est très simple : à combien estimez-vous le coût de la relance du nucléaire par la construction de quatorze EPR et des SMR qui les accompagnent ? Quel est le chiffrage de ce scénario ? Vous pouvez présenter, le cas échéant, différentes hypothèses. Il est question, au minimum, de 100 milliards d'euros sur quinze ans. Je rappelle que ce gouvernement veut obliger les Français à bosser deux ans de plus au motif qu'il faudrait réaliser des économies, de 15 milliards par an à terme.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulie Laernoes :

Il faut que nous ayons un vrai débat de fond à partir de chiffres précis. Madame la ministre, vous avez évoqué à juste titre le rapport Folz. Or le coût provisionné qui y est mentionné pour le démantèlement concerne seulement six réacteurs, et non quatorze. Je suis heureuse de constater que nos collègues du Rassemblement national ont jeté un coup d'œil au dernier rapport du Giec. Ce rapport étudie quatre-vingt-dix-sept scénarios susceptibles de rendre notre trajectoire compatible avec un réchauffement limité à 1,5 degré Celsius, dont quatre seulement sont présentés dans le résumé qui a été soumis aux décideurs. Ces quatre scénarios évoquent effect...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélie Trouvé :

Pour notre part, nous disposons d'estimations, notamment de celles de la Cour des comptes : 100 milliards d'euros pour le grand carénage ; 52 milliards pour la construction de six EPR – il faudrait nous dire ce qu'il en est pour quatorze EPR ; 35 milliards pour le projet d'enfouissement à Bure. Confirmez-vous ces chiffres ou non ? D'autre part, pour ce qui est des sources de financement, le livret A est-il une hypothèse ? Si vous n'avez pas d'évaluation financière, reportons de six mois l'examen de ce projet de loi ; nous nous prononcerons une fois que nous serons éclairés sur l'aspect financier. Entre-temps, nous aurons peut-êt...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Noëlle Battistel :

... l'obligation de maîtriser la fusion nucléaire d'ici à 2030 ! C'est de l'humour, madame la ministre, ne vous inquiétez pas. Toutefois, je voudrais vous interroger sur un point. Tout à l'heure, vous avez indiqué que le rapport parlait d'une étude sur six réacteurs, plus huit réacteurs hypothétiques ; or, à l'article 1er D, il est écrit : « un rapport visant à évaluer l'impact de la construction de quatorze réacteurs [électronucléaires] ».

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Meizonnet :

...ste. Par précaution, il propose de graver dans le marbre du code de l'énergie le principe que le nucléaire, combiné avec l'hydraulique, fait partie de la solution pour atteindre la neutralité carbone et que sa part dans la consommation d'énergie finale doit augmenter. On l'a dit à plusieurs reprises, Emmanuel Macron a beaucoup tergiversé sur le sujet. En 2018, il annonçait son intention de fermer quatorze réacteurs ; aujourd'hui, il semble avoir de meilleures intentions. Toutefois, ses positions passées ont fait des dégâts dans la filière nucléaire et ont porté atteinte à notre souveraineté énergétique. On ne sait pas quelle mouche le piquera demain. Il convient donc de sécuriser notre mix électrique pour la politique énergétique de demain.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Stambach-Terrenoir :

L'article 1er D a pour objet la remise d'un rapport sur l'impact de la construction de quatorze EPR – rien que ça ! Ce sont les objectifs fixés par le Président de la République dans son discours de Belfort, mais je ne peux m'empêcher de considérer que tout cela relève d'un optimisme un peu délirant : à l'heure où nous parlons, nous en avons péniblement construit un, qui n'est toujours pas en service.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélie Trouvé :

Il vise effectivement à supprimer l'article 1er D et le rapport dont il prévoit la remise, qui entérine l'annonce par le Président Macron de la construction de quatorze nouveaux EPR, cela au mépris du débat public – cette annonce ayant été faite avant même la fin du débat mené dans le cadre de la Commission nationale du débat public (CNDP) –, au mépris de la sûreté nucléaire – puisque ces constructions s'accompagneront du démantèlement de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) –, et au mépris des discussions que nous devrions avoir sur les s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélie Trouvé :

pourtant voté à la majorité lors de l'examen du projet de loi de finances pour 2023. Ce qui ne vous empêche pas d'annoncer un budget de 51 milliards d'euros pour les six nouveaux EPR, soit 120 milliards pour quatorze EPR et, au bas mot, 250 milliards au total, si l'on considère, par expérience, que le budget sera au moins multiplié par deux. Ici, les soutiens budgétaires sont très concrets : à fond pour le nucléaire quand il n'y a absolument pas ce qu'il faut pour les énergies renouvelables et pour la rénovation thermique des logements.