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Les foyers de contestation qui se forment en Russie doivent nous rappeler qu'il ne faut pas confondre le peuple russe avec le gouvernement de Vladimir Poutine. Le rôle de la France dans cette crise est d'œuvrer aux côtés de l'Ukraine pour le respect vaille que vaille du droit international, la protection des civils et le retour de la paix : dans cette perspective, la poursuite du dialogue avec la Russie était nécessaire. La France se doit également d'alerter, afin qu'une tragédie ne s'ajoute pas à tant de souffrances : le 4 mars, des tirs russes frapp...
...on avec les valeurs humanistes et démocrates que nous, Français, défendons. Il nous oblige aujourd'hui plus que jamais à privilégier le multilatéralisme face à l'isolationnisme – une perspective des relations internationales que la France a toujours privilégiée, et que le groupe Démocrate considère plus que nécessaire pour la sécurité des nations. Chers collègues, le 24 février dernier, Vladimir Poutine a décidé de s'engager dans une guerre illégale. Emporté par sa volonté arbitraire de redessiner les frontières, il a outrepassé toutes les règles du droit international. De manière collective et immédiate, les pays membres de l'Otan et ceux de l'Union européenne ont apporté leur soutien militaire au peuple ukrainien. Dès lors, par l'intermédiaire de l'Alliance atlantique, la France a pris part à ...
Voilà déjà plus de sept mois que l'horreur a resurgi à l'est de notre continent. Des dizaines de milliers de pertes civiles, des millions de personnes contraintes à l'exil, des centaines de milliards d'euros de dégâts matériels : le bilan de cette effroyable guerre décidée par un seul homme est à l'évidence une tragédie pour l'Europe et pour le monde. La mégalomanie du régime de Vladimir Poutine vient encore – on l'a rappelé – de monter d'un cran avec les référendums unilatéraux et illégaux organisés dans les quatre oblasts de l'Est ukrainien. Cette véritable mascarade ne servira qu'à justifier l'occupation et la violation de l'intégrité territoriale de l'Ukraine, que jamais nous ne reconnaîtrons. Je veux rendre hommage à tous les formidables mouvements de solidarité qui, depuis le débu...
...ommunauté internationale. Depuis le début de la guerre, force est de constater que le président russe ne recule devant aucune provocation et entraîne l'Occident dans une escalade qui ne peut que nous inquiéter. Après sept mois de guerre, ni la mort de soldats russes par milliers et de civils ukrainiens, ni les sanctions qui pèsent lourdement sur l'économie russe ne semblent entamer la volonté de Poutine de gagner cette guerre à tout prix. Par l'organisation de référendums locaux et par la mobilisation partielle assortie de menaces nucléaires, Vladimir Poutine poursuit sa fuite en avant et fait entrer la guerre dans une nouvelle phase encore plus dangereuse, guidé par une haine viscérale du régime ukrainien et de l'Occident – nous devons nous y préparer. Ceux qui, hier encore, soutenaient presque...
Nous sommes en guerre – par procuration, si j'ose dire, mais en guerre. Le peuple ukrainien se bat pour nous, meurt pour nous. Pour ces valeurs que nous mettons sans arrêt en avant, et qui prennent aujourd'hui le visage de ceux qui sont tués là-bas, à l'est de l'Ukraine. Tout, dans les mots et dans la rhétorique de Vladimir Poutine, nous renvoie aux années trente. Écoutez-le : il parle d'une Europe « dégénérée », fustige les homosexuels, nous accuse d'être « russophobes » et « colonialistes » ; il dénonce notre « satanisme » et flatte le pire des nationalismes. Son invasion de l'Ukraine nous rappelle l'annexion des Sudètes et de l'Autriche.
...à aider militairement l'Ukraine, et nous avons raison. Le faisons-nous suffisamment ? Fournissons-nous tout le matériel nécessaire à l'heure où, sur le front, le rapport de forces semble s'inverser ? Je l'espère. N'oublions jamais les exactions et les horreurs que connaît la population ukrainienne, pas plus d'ailleurs que celles exercées par les mercenaires du groupe Wagner, contrôlé par Vladimir Poutine, ailleurs dans le monde. Elles ne pourront – elles ne devront – pas rester impunies. Le président Zelensky est le fer de lance d'une certaine idée de l'Europe, de la démocratie, de la liberté. Il est comme le Churchill de cette guerre, présent sur tous les fronts, incarnant la résistance, galvanisant ses hommes et son peuple. Il est la lance qui s'est dressée lorsque la Russie a envahi l'Ukraine...
...t dont les jeunes sont morts pour le drapeau européen à Maïdan. Ces Ukrainiens se battent aujourd'hui pour leur liberté face à l'impérialisme. Nous soutenons l'Ukraine, parce que nous défendons notre sécurité et nos intérêts. Nous n'avons pas choisi cette guerre. Nous avons tenté de l'empêcher par la diplomatie. Le Président de la République n'a cessé de dialoguer avec les présidents Zelensky et Poutine : il a fait entendre la voix de la France quand tant d'autres avaient abandonné. C'est le président russe qui a tourné le dos à la diplomatie, choisi la guerre, puis l'escalade en mobilisant son peuple et en violant le droit, une fois de plus, avec l'annexion illégale de territoires. La seule façon d'arrêter cette guerre est d'aider l'Ukraine à se défendre, d'acculer la Russie pour mettre fin à ...
...ébat sur l'Ukraine, voulu par les députés de la majorité présidentielle. Nous avons voulu ainsi réaffirmer haut et fort notre soutien et notre solidarité totale à ce pays agressé, notre engagement sans faille à ses côtés. L'Ukraine est un pays libre, indépendant, au destin européen, dont la souveraineté et l'intégrité territoriale ont été violées par l'armée russe au service du régime de Vladimir Poutine. Notre débat se déroule quelques jours après l'annexion illégale de quatre oblasts ukrainiens – Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson – et un discours du président russe que je décrirais comme à charge, violemment belliqueux, anti-Occident, aux relents souvent nauséabonds.
...re de la Russie. Pas moins de sept trains de sanctions ont été pris, la plupart sous la présidence française du Conseil de l'Union européenne. Citons l'embargo sur l'essentiel du pétrole et du charbon russes, l'exclusion de nombreuses banques russes du système Swift, le gel des avoirs de la banque centrale russe en dehors de la Russie, le gel des avoirs de très nombreux oligarques et de Vladimir Poutine, la fermeture de l'espace aérien européen, de nos ports et de nos routes, l'interdiction des ventes d'avions et d'équipements, l'accès très strictement limité à certaines technologies industrielles sensibles, l'interdiction de diffusion dans l'Union européenne des « médias » Russia Today et Sputnik, considérés comme des organes de propagande du Kremlin. Un huitième train de sanctions est en cour...
...s en tirer les leçons, à savoir qu'il n'y a de paix possible que lorsque l'agresseur n'a plus d'autre choix que de se soumettre. Depuis le 24 février, la France apporte son soutien indéfectible à l'Ukraine et aux Ukrainiens. Ce soutien qui nous honore tous est plus que jamais nécessaire, maintenant que, sans vergogne et au mépris de toutes les conventions internationales et des valeurs humaines, Poutine pense pouvoir annexer les territoires d'une nation souveraine. Le soutien de la France permet à l'Ukraine de tenir et de résister à l'agression, engrangeant des succès qui montrent le courage et la détermination de tout un peuple. Mais surtout, il s'est aussi levé en France une armée de l'ombre – une force silencieuse que l'on n'entend ni ne voit. Cette force citoyenne s'est mobilisée pour aider...
Elle est grande aujourd'hui. Résister à Poutine, ce n'est pas seulement repousser l'armée russe, c'est aussi protéger l'Europe. C'est permettre aux Ukrainiens réfugiés sur les sols européens – sur le nôtre en particulier – de garder leur dignité et l'espoir de retrouver un jour leur foyer. Il nous appartient donc désormais à nous, membres de la représentation nationale, d'être à la hauteur du peuple français. Personne ici ne se fait d'illusio...
...er sur notre débat démocratique. Comme nombre de Français, je m'interroge depuis longtemps sur ces femmes et ces hommes politiques, dont certains siègent parmi nous, qui se disent patriotes et défenseurs de l'indépendance nationale alors qu'ils prêchent depuis des années un catéchisme étranger conçu au Kremlin et déclarent sans aucune retenue leur admiration pour un chef d'État étranger, Vladimir Poutine, dirigeant d'un régime autoritaire, belliciste et antieuropéen, dirigeant qui souhaite affaiblir nos démocraties par la force et la subversion.
Qui déclarait en 2011 dans la presse russe : « […] j'admire Vladimir Poutine. […] Je ne peux qu'être inquiète quand je vois que notre président – il s'agissait à l'époque de Nicolas Sarkozy – tourne le dos à la Russie » ? Mme Le Pen.
... Mme Ménard a fait référence tout à l'heure aux années 1930, je me demande d'ailleurs, quant à moi, de quelle « alliance traditionnelle avec la Russie » il est question. Où était cette alliance traditionnelle lorsque les Russes s'entendirent avec l'Allemagne nazie pour la laisser envahir notre pays en 1940 ? De quelle alliance traditionnelle avec la Russie s'agissait-il quand l'URSS, que Vladimir Poutine regrette tant, a bâti le pacte de Varsovie pour faire face à notre alliance, l'Otan, dont nous sommes un pays fondateur ? Qui a reconnu l'annexion illégale de la Crimée par la Russie en 2014 ? M. et Mme Le Pen. Qui a dit en 2015 après l'assassinat de Boris Nemtsov : « J'ai confiance en la justice russe […] » ? Mme Le Pen. Qui a déclaré en février 2017 : « Mais il n'y a pas eu d'invasion de la Cr...
Qui a été reçu par Vladimir Poutine, au Kremlin, en tête-à-tête, en mars 2017, en pleine élection présidentielle, et y a présenté son « point de vue sur l'Ukraine qui coïncide avec celui de la Russie » ? Mme Le Pen.