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Ma suppléante, Mme Sylvie Bonnet, et moi-même avons été récemment alertés par les professeurs du lycée Adrien-Testud du Chambon-Feugerolles, dans le département de la Loire, au sujet de la réforme des lycées professionnels annoncée par le Président de la République. Les enseignants s'inquiètent des objectifs de cette réforme, en particulier de l'augmentation de 50 % de la durée des stages dans le cadre du volume global d'enseignement, c'est-à-dire au détriment des matières générales et technologiq...
... que d'avoir l'ambition d'innover, d'offrir à ces élèves, certes parfois mal à l'aise vis-à-vis de l'école, de l'écoute, de l'imagination, de l'adaptabilité, de la créativité – et surtout du temps, le temps de classe, le temps avec les élèves que réclament les équipes éducatives, à entendre les intervenants, afin de mener à bien leur mission d'accompagnement des enfants qui leur sont confiés. Les lycéens professionnels, pour leur part, souhaitent être considérés comme les égaux en dignité de leurs pairs de la voie générale. Enfin, les maîtres de stage ne demandent pas forcément à encadrer plus longuement des stagiaires encore trop jeunes et inexpérimentés. Je m'interroge donc sur cette façon qu'a le Gouvernement – la voie professionnelle n'étant d'ailleurs pas le seul sujet en cause – de dégui...
...e ne permet pas en effet aux agents d'accueillir et d'encadrer des stagiaires – d'autant plus qu'ils disent ne pas pouvoir être tuteurs de stagiaires mineurs. Il n'y a donc pas de stages. Vous dites par ailleurs vouloir mieux encadrer les stages, madame la ministre déléguée : encore faudrait-il en trouver, d'abord ; et avec quels moyens, ensuite ? Peut-être serait-il intéressant que les élèves en lycée professionnel suivent quelques cours consacrés au droit du travail, ce qui leur permettrait certainement de mieux faire valoir leurs droits. J'en viens à ma seconde question. Mes collègues et moi devons être stupides, car nous ne comprenons pas la signification de l'expression « mieux d'enseignement général » que vous avez utilisée il y a quelques instants. Vous avez également souligné au cours ...
Je souhaite associer à ma question le lycée d'enseignement professionnel Paul-Belmondo d'Arpajon, dans ma circonscription – vous avez eu l'occasion de le visiter, madame la ministre déléguée – ainsi que ma stagiaire Sajda, qui y étudie. Le Gouvernement et notre majorité souhaitent entamer une réforme inédite et profonde de l'enseignement professionnel. À titre personnel, je me félicite de cette ambition, qui montre à nouveau la volonté du ...
...abilité du bac professionnel aux besoins des entreprises, me paraît nécessaire au vu de la pénurie de main-d'œuvre que connaissent certains secteurs. J'y vois l'occasion d'ouvrir de nouveaux horizons pour nos jeunes et de rendre leur attractivité à certains métiers dont nous avons cruellement besoin en France. Soyons bien clairs cependant : cette « révolution complète – j'insiste sur le mot – des lycées professionnels », pour reprendre les mots de notre président, ne doit pas aboutir à faire faire à nos enfants le sale boulot dont personne ne veut – qui plus est lors de stages où, contrairement aux contrats d'alternance, l'élève est souvent payé une misère. Emmanuel Macron pense que « l'école, ce n'est pas non plus simplement former des citoyens qui apprendraient des savoirs et des valeurs qui...
...oie professionnelle. Prenons le temps d'une réflexion globale. Écoutons les professionnels et les premiers concernés par les réalités de terrain : les enseignants, les élèves, les anciens élèves, les structures accueillant les stagiaires et les régions chargées de cette compétence. Il y a, pour le moment, consensus contre votre projet de réforme. Combien de suppressions de postes d'enseignant en lycée professionnel prévoyez-vous ? L'emploi du temps des élèves n'étant pas extensible, comment entendez-vous sanctuariser les heures de classe tout en augmentant de 50 % le temps passé en entreprise ?
J'ai dirigé durant dix ans une école universitaire de management – un institut d'administration des entreprises (IAE). La moitié des étudiants se trouvaient en formation continue et une proportion significative d'entre eux avaient été, dix ou vingt ans auparavant, des lycéens de la voie professionnelle. Ils réussissaient plutôt bien : certains se sont même engagés dans un cursus doctoral. Il me semble essentiel d'expliquer aux lycéens professionnels, qui n'en ont pas toujours conscience, que jamais les passerelles n'ont été aussi nombreuses dans notre pays et qu'en validant ses acquis par l'expérience, on peut, à tout âge, valoriser son parcours et obtenir les plus...
...t pas au détriment des savoirs fondamentaux. Pourriez-vous nous en dire plus sur la méthodologie et le calendrier des groupes de travail ? Après la remise des rapports, il serait judicieux d'organiser une consultation des acteurs de terrain – ils en sont demandeurs. Les territoires présentent en effet des spécificités qui doivent être prises en compte. Ainsi, dans le Tarn, département rural, les lycées professionnels sont très enclavés et il est difficile, quand on est loin de tout, de trouver un stage. Après la concertation, cette réforme comprendra-t-elle une phase d'expérimentation ?