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Je comprends parfaitement le sens de vos amendements : on ne peut qu'être favorable à une prise en compte beaucoup plus claire de l'isolement dans le recueil de données. Toutefois, la grille AGGIR est utilisée pour évaluer le niveau de perte d'autonomie de la personne. Certes, son degré d'isolement est un facteur qui peut aggraver cette perte d'autonomie, mais il ne peut pas être considéré comme un symptôme de celle-ci au même titre que le fait de ne pas pouvoir s'habiller ou s'alimenter seul, par exemple. Il faut pouvoir évaluer le d...
...tion. Par exemple, au sein de la résidence autonomie dotée d'une branche médicalisée de la commune dont j'étais maire il y a encore quelques mois, une infirmière de 64 ans ne souhaitait absolument pas s'arrêter et voulait continuer de travailler autrement. Nous lui avons ainsi trouvé une fonction de visiteuse de personnes âgées. Nous en avons déjà parlé : il y a des choses à penser pour rompre l'isolement. De même, il y a des choses à élaborer, peut-être au sein du futur projet de loi relatif au travail, s'agissant du travail des seniors, afin de rendre le travail moins pénible, de rendre certains métiers attractifs et de faire en sorte que travailler puisse être encore un plaisir. Lors de l'examen de la réforme des retraites, je puis vous assurer que j'ai aussi rencontré des instituteurs qui so...
...ste serait bien évidemment financée en tant que mission d'intérêt général de service public, éventuellement à partir d'une dotation de la branche autonomie, puisqu'il s'agit ici de prévenir la perte d'autonomie. Elle ne serait donc pas marchandisée. Un rapport sénatorial avait déjà proposé que La Poste puisse voir ses missions renforcées, notamment dans la lutte contre la fracture numérique et l'isolement des personnes âgées. De même, nous avons ici besoin d'opérateurs pour généraliser les mesures, au-delà de petites expérimentations. La Poste peut être un tel opérateur, tout comme les gardiens d'immeuble et les agents des CCAS, entre autres. En effet, ces tiers de confiance pénètrent dans le domicile des personnes âgées et sont capables de nouer une relation avec elles. Cette mission financée pa...
La perte d'autonomie est le principal sujet de la proposition de loi, et notre rapport précise que c'est un « phénomène complexe, lié à une diversité de facteurs mais qui peut être souvent prévenue, limitée, ou retardée. Elle comporte une dimension sociale, et est souvent aggravée par les situations d'isolement social ou géographique. ». J'y ajouterai les causes médicales. Nous sommes face à une transition démographique, et il s'agit d'augmenter l'espérance de vie sans incapacité. Mais c'est très complexe !
On ne peut, de façon arbitraire et non réaliste, affirmer qu'il faut faire progresser de deux années l'espérance de vie sans incapacité des Français en 2030, 2045 ou 2050 ! Votre amendement n'est, je le répète, pas réaliste. En outre, la vie des Français est différente de celle des autres citoyens européens, notre alimentation n'est pas la même, ni nos conditions d'isolement social – c'est l'objet de l'article 2. Il faut nous laisser travailler sur cette multitude de facteurs. Mais nous ne pouvons pas nous engager sur une hausse de l'espérance de vie de deux ans. Ce serait mensonger ! Avis défavorable.