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À cet égard, certains, et pas qu'à ma droite, persistent à vouloir légiférer sur le ventre des femmes, nous jouant une mauvaise reprise de La Servante écarlate, afin de nous obliger à produire selon des quotas. Ce sont les mêmes qui opposent les droits des femmes à ceux des fœtus et qui refusent de construire l'histoire parce que c'est la nôtre : celle des femmes. À nos collègues qui s'inquiètent sincèrement des possibles conséquences du texte, je le redis : constitutionnaliser, ce n'est pas banaliser. C'est sanctuariser un droit, en l'occurrence celui des femmes. Ce n'est pas démultiplier les recours à l'IVG. Ce n'est pas nier le choix de celles qui ne veulent pas avorter. C'est s'assurer que, quoi qu'il arriv...
Si nous défendrons des amendements en ce sens, nous ne poursuivrons qu'un seul objectif, qui sursoit à tout autre enjeu : construire notre histoire et constitutionnaliser cette liberté fondamentale de toutes les femmes, fût-ce seulement à l'article 34, fût-ce dans une rédaction revue à la baisse. Comme le rappelle « L'hymne des femmes », c'est debout que nous avons avancé et c'est debout que nous avancerons.
Ne ratons pas ce rendez-vous avec l'histoire : constitutionnalisons l'IVG et continuons ce combat ensemble.
merci à toutes les femmes politiques qui ont relayé ce travail, et merci à toutes celles et ceux qui ont œuvré inlassablement pour sauver la vie des femmes ayant eu besoin de l'avortement. C'est l'histoire avec un grand H, celle qui s'écrit au féminin dans les contreforts des grands discours, la mobilisation de milliers de femmes qui, dans l'illégalité, ont permis aux autres femmes d'avorter, qui ont tenu la main des plus jeunes, calmé les angoisses, apporté des réponses, répondu à la détresse, pris des risques pour que celles qui ne voulaient pas, celles qui ne pouvaient pas, puissent choisir libr...
La France, doit-on le rappeler, a sa propre histoire et sa propre identité, qui impliquent des solutions uniques et non automatiques. Ce texte inutile n'est qu'un écran de fumée destiné à occulter des problèmes bien plus pressants, sur lesquels les Français nous attendent. Notre pays est confronté à des défis majeurs, notre système éducatif est en péril, l'hôpital public à bout de souffle, l'insécurité nous ronge, nos aînés sont souvent négligés, l...
...s leur dimension de sujets à part entière, aptes à décider de leur sort, à œuvrer pour le bien commun et à contribuer à notre croissance. Protéger le droit à l'avortement permet donc de garantir aux femmes le pouvoir de disposer d'elles-mêmes et de leur corps, ainsi que de l'usage, procréatif ou non qui peut en être fait. L'inscription de l'avortement dans la Constitution fait donc entrer dans l'histoire l'autonomie des femmes.
Évitons de donner ce type de leçons au monde et intéressons-nous plutôt à ce qui se passe chez nous, à savoir 234 000 avortements en 2022 d'après l'Insee. Ce chiffre est considérable ! En Europe, il n'y a devant nous que la Russie – un voisinage qui n'est peut-être pas flatteur, du moins pour nous –, qui tire cela de son histoire communiste. Avec 234 000 avortements dans l'année, le sujet n'est plus simplement individuel, mais national et démographique.
Je voudrais d'abord exprimer ma fierté et ma joie de voir inscrit à l'ordre du jour un texte consolidant dans notre droit la liberté fondamentale, pour les femmes, de pouvoir avorter, de disposer de son corps et de choisir d'avoir ou non un enfant. Nous la devons à toutes les femmes et à toutes les féministes qui se sont battues depuis un siècle pour changer le cours de l'histoire. Ayons conscience que pour défendre ce droit à l'IVG, il est important qu'il existe dans les faits. C'est pourquoi nous insistons sur l'effectivité et l'égal accès. Aujourd'hui, en effet, la possibilité donnée en droit est entravée dans les faits par des difficultés concrètes, matérielles, liées à des choix de politique publique. Je pense d'abord aux médicaments administrés lors des IVG qui ont ...
... regrette pas d'avoir voté, il y a un an, en faveur d'une rédaction visant à insérer un article 66-2 dans la Constitution. Toutefois, j'ai suivi avec beaucoup d'intérêt le travail du sénateur Philippe Bas, qui a opté, quant à lui, pour une modification de l'article 34. En effet, si l'on inscrivait la reconnaissance de la liberté de recourir à l'IVG dans un article 66-2, on l'enfermerait dans son histoire fondamentale : celle d'une dépénalisation, d'une exception dans le droit pénal. De fait, même s'il est reconnu, ce droit demeure une tolérance, dans beaucoup de pays, dont le nôtre, d'une certaine manière, ce qui l'expose à un certain nombre d'attaques. J'en ai pris conscience lors de nos auditions, notamment celle de M. Neil Datta, directeur exécutif du Forum parlementaire européen pour les dro...
Manifestement, monsieur Pradié, vous n'avez pas l'air d'être très au courant de l'histoire, en particulier de celle des femmes. Oui, nous pouvons rendre hommage à Simone Veil, qui, dans cet hémicycle, a affronté ceux qui, en 1975, siégeaient sur les mêmes bancs que vous aujourd'hui et qui ont été absolument ignobles !
Voilà l'histoire de ce mot ! Il est d'autant plus scandaleux de l'utiliser que nous débattons de l'IVG ! Par ailleurs, j'entends, sur tous les bancs, évoquer les droits de la femme. Or, je le rappelle, la femme n'existe que dans le fantasme des hommes.
Certains votes font figure de points de bascule. C'est le cas du vote de ce projet de loi sur l'immigration, qui se heurte à l'histoire longue de notre pays. Ce texte défigurerait la France.
Le droit du sol, depuis sa création en 1515, est un élément fondamental de notre histoire longue comme peuple de France : les personnes qui naissent dans notre territoire, si elles y ont vécu cinq ans, ont le droit de devenir françaises.
Telle est la longue histoire de la France qui vient aujourd'hui à notre rencontre, en raison des circonstances politiques qui ont donné naissance à ce texte, mais avant tout en interpellant nos consciences. Collègues, certains votes font figure de points de bascule. René Char écrivait que nous étions « en cours de chute ». L'examen de ce texte nous plonge dans un vertige comme seule l'histoire peut nous en faire éprouver. L...
Il n'est pas venu le jour où le pays cédera à la division, se tournera contre quiconque est différent et plongera dans une culture de la haine qui ne nous ressemble en rien. La France ne se reconnaît ni dans le reniement du droit du sol, ni dans le tri entre étudiants nationaux et internationaux, ni dans la préférence nationale, une idée qui se présente à nous comme une insulte à notre histoire commune. La France ne peut se reconnaître dans ce texte, pas davantage que les Français !
L'histoire longue vient à notre rencontre et nous appelle à prendre une décision à la hauteur de ce que nous sommes collectivement. Rejeter ce texte, c'est honorer notre histoire collective et nous porter à sa hauteur. Collègues, certains votes font figure de points de bascule. « Ose penser par toi-même », nous enjoint Emmanuel Kant.
Ayons, comme nous y invite ce grand philosophe, le courage de faire usage de notre entendement. Pensons et décidons en nous rappelant l'histoire longue de notre pays, éclairés par ces Lumières qui, même si elles donnent parfois l'impression de vaciller, ne cessent d'éclairer tant notre pays que l'humanité tout entière.
Quelle déchéance ! Quelle faute historique d'offrir ainsi un plateau d'argent à l'extrême droite, à l'heure de la fièvre populiste et fasciste qui gangrène nos démocraties. L'histoire nous regarde : cessez cette folie !
Certains soirs, notre vote compte plus que d'autres. Chers collègues, ce vote fait appel à votre conscience et marquera tant l'histoire de votre législature que celle de la République.
…et d'une histoire – celle de la République – qui nous oblige. Chers collègues, un texte consacré aux étrangers voté avec l'extrême droite, par l'extrême droite et pour l'extrême droite,…