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...stifiée de notre collègue Frédéric Petit. L'adhésion de la Suède et de la Finlande aidera peut-être à sortir des débats, au sein de l'OTAN, sur la concurrence entre le renforcement de l'autonomie stratégique européenne et l'Alliance atlantique. Avec l'invasion de l'Ukraine, ces discussions sont devenues pour le moins inutiles et stériles. En réalité, l'Europe a pris ses responsabilités face à la guerre, en adoptant des sanctions massives contre la Russie, en apportant un soutien économique, humanitaire et militaire décisif aux Ukrainiens et en octroyant à l'Ukraine le statut de candidat à l'adhésion européenne. Il est nécessaire de renforcer notre sécurité collective comme la fiabilité de l'engagement américain et canadien à l'égard des alliés européens. Les bouleversements en cours transforme...
Il y a plus de cinq mois, le 24 février 2022, Vladimir Poutine a déclaré la guerre à l'Ukraine. Les puristes me reprendront en précisant qu'il ne l'a pas fait officiellement : il a simplement poursuivi l'invasion de l'Ukraine entamée dès 2014 avec l'annexion de la Crimée et la guerre dans le Donbass. Mais même sans déclaration officielle, le résultat est le même. La guerre est en Europe : des bombardements à Kiev ou à Kherson ; des bombardements sur des infrastructures civiles,...
Le déclenchement de la guerre en Ukraine et son lot de violences intolérables ont rappelé brutalement aux Européens que l'histoire se répète. Nous avions pris l'habitude de vivre en paix. Nous nous bercions d'illusions. Voilà que les horreurs du XX
...-là – notre position ne date donc pas d'aujourd'hui –, qu'alors que la Russie semblait s'ouvrir au monde et au capitalisme, il aurait fallu imaginer une façon d'écrire une nouvelle page des relations entre le peuple russe et les peuples d'Europe, afin de créer un espace de paix sur ce grand continent. Cela n'a pas été : la situation s'est dégradée, au point que nous en sommes désormais venus à la guerre. Nous persistons néanmoins à penser que l'OTAN n'est pas la réponse. Nous respectons la souveraineté des peuples finlandais et suédois. Cela étant, en pleine présidence française de l'Union européenne, d'autres solutions existaient : nous aurions pu affirmer, comme le Danemark a choisi de le faire en rejoignant la politique de sécurité et de défense commune (PSDC), que la solidarité – y compris ...
...ation d'un organe multilatéral comme l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Ils ont également mené, et c'est tout à leur honneur, une lutte sincère contre la dissuasion nucléaire par la prolifération des armes et ont maintenu une position de refus de l'escalade mortifère avec Moscou. Ce temps est désormais révolu. Poutine a provoqué ce changement de position, avec sa guerre criminelle qui porte atteinte aux droits humains, mais la solution offerte par l'Alliance atlantique n'est pas de nature à répondre à la situation d'insécurité de ces États.
...artenaires de l'OTAN depuis vingt-huit ans : ils participent régulièrement à des entraînements militaires conjoints, sans compter la collaboration avec leurs voisins du nord de l'Europe au sein de la Coopération de défense nordique. Le choix fait par la Suède et la Finlande est donc surtout symbolique et d'affichage alors que la désescalade est nécessaire. Face aux conséquences dramatiques de la guerre, que ce soit en Ukraine ou dans le monde, l'entrée de la Suède et de la Finlande dans l'OTAN nous fait perdre de facto des partenaires crédibles et respectés par tous pour leurs qualités de médiateur. Ce sont aussi les dommages collatéraux de l'arrivée de ces deux pays au sein de l'OTAN qui devraient retenir notre attention. Le prix du ticket d'entrée, c'est le renoncement à nos principes...
Je vous prie de m'excuser ! Chers collègues du Rassemblement national, la Russie, malgré son habileté dans la guerre de propagande, souffre des sanctions. Je rejoins les propos de M. Thiériot : dire que cette guerre ne nous concerne pas et que nous n'avons pas à faire un effort de vaillance – j'aime beaucoup ce mot du président Bourlanges – est une erreur et une injustice.
...ion que vous avez faite à la fin de votre intervention peut être reprise par tous. Pour reprendre vos mots, monsieur Lecoq, on n'écrira bien la paix que si l'on commence par bien décrire ce conflit entre nations d'Europe. De fait, le territoire européen, si belligène, compte de très nombreuses nations. Chacune doit-elle rester chez soi, en comptant que tout ira bien, alors que c'est ainsi que la guerre éclate tous les trente ans depuis des siècles ?
Ou faut-il adopter la manière moscovite, en décidant qu'il vaut mieux que tous parlent russe et que le chef soit russe ? Ne faut-il pas plutôt régler les conflits patiemment, comme nous essayons de le faire depuis la sortie de la seconde guerre mondiale et comme les Polonais et les Lituaniens avaient commencé de le faire plusieurs siècles avant nous, en instaurant la République des deux nations ? Nous pourrions appeler l'Union européenne la République des vingt-sept nations ; nous en serions grandis. Comprenons bien que les événements en Ukraine posent le problème du règlement des différends entre nations en Europe, qui n'a jamais été ...