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...e ? Il me semble que la seule question qui se pose pour nous aujourd'hui est celle-ci : la France en fait-elle assez pour soutenir l'Ukraine ? Oui, la France est un soutien reconnu de nos amis ukrainiens, que celui-ci passe par la livraison d'armes, notamment de canons Caesar, par l'accueil de réfugiés, par un soutien financier, par notre influence décisive dans les sanctions décidées par l'Union européenne contre la Russie ou lors du vote du 1er juillet dernier, qui a permis d'accorder à l'Ukraine le statut de pays candidat à l'Union européenne, ou encore par les missions de la police scientifique visant à déterminer si des actes de torture ont été perpétrés. Mais depuis quelques jours, la situation évolue de manière décisive : d'un côté, nous observons le recul de la ligne de front, avec la rep...
Sinon, elle ne sera jamais un acteur géopolitique crédible. La France doit augmenter son soutien financier. Le cumul de son aide directe et de ce qu'elle donne par l'intermédiaire de l'Union européenne représente 0,14 % du PIB, ce qui est inférieur à l'aide consentie par de nombreux autres pays de l'Union européenne. La France doit adopter une démarche résolument offensive et proactive au sein des Nations unies – comme elle a su le faire dans d'autres conflits – pour isoler plus encore la Russie. Elle doit être déterminée à appliquer des sanctions exemplaires à tous les acteurs, notamment au...
Au sein même de l'Union européenne, elle doit être le pays qui prône des sanctions renforcées contre la Russie. J'ai bien conscience que renforcer notre soutien à l'Ukraine constitue un effort – un effort pour toute notre nation. En réalité, cet effort, nous le faisons pour nous-mêmes, pour ce que l'histoire dira de nous face à cette guerre.
...salue à mon tour, madame la présidente, l'initiative de coopération que vous avez lancée conjointement avec le parlement ukrainien à l'occasion de votre déplacement en Ukraine avec plusieurs de nos collègues. La France est active dans le soutien militaire à l'Ukraine, mais nous devons déjà penser à préparer la paix et donc la reconstruction de ce pays meurtri, à laquelle notre pays, avec l'Union européenne, devra participer. Vous l'avez dit, madame la Première ministre : ce sujet n'est en rien prématuré. Le processus de reconstruction devra être inclusif et intégrer la société civile, les mouvements sociaux et les syndicats ukrainiens, avec lesquels j'échangeais il y a quelques jours par visioconférence. Ce processus devra naturellement tenir compte des dimensions sociale et écologique, au moment...
...haine viscérale du régime ukrainien et de l'Occident – nous devons nous y préparer. Ceux qui, hier encore, soutenaient presque aveuglément le président Poutine doivent désormais s'interroger. Comment comprendre et répondre ensemble à cette surenchère ? Nul doute qu'il s'agit pour Poutine d'accentuer la pression sur une communauté internationale stupéfaite, car il le sait : pour nous autres, pays européens, la ligne de crête est difficile depuis le début de ce conflit à nos portes. Dans les conditions d'escalade imposées par Poutine, cette équation sera de plus en plus ardue à tenir. Nous devons prendre conscience que le risque d'une potentielle confrontation directe entre la Russie et l'Otan n'a jamais été aussi élevé. Dès lors, quelle doit être l'attitude de la France face à ces risques immédia...
...ous avons institué le bouclier tarifaire dès la fin de l'année dernière ! Dès le mois de mars, voyant les effets de la guerre sur l'évolution du prix des matières premières, le Gouvernement a pris des mesures de soutien avec le plan de résilience économique et sociale. Cet été, nous avons voté ici des mesures d'urgence pour soutenir le pouvoir d'achat des Français. Nous avons aussi agi au niveau européen, notamment pour réduire la dépendance de l'Union européenne au gaz russe grâce au plan REPowerEU, sans sacrifier notre ambition d'atteindre la neutralité carbone en 2050. Le Président de la République et notre majorité manifestent leur ambition d'agir en faveur de la sécurisation de la production, notamment électrique, de la neutralité carbone et de la sobriété. Cette ambition s'incarne dans le ...
...Mitterrand, était avec nos alliés dans les grandes crises de Cuba ou des euromissiles. « L'Ukraine a toujours aspiré à être libre », disait Voltaire dans son Histoire de Charles XII – cette Ukraine qui a connu le génocide de l'Holodomor, les famines organisées par Staline sur son sol, cette Ukraine qui vota à 90 % pour son indépendance en 1991 et dont les jeunes sont morts pour le drapeau européen à Maïdan. Ces Ukrainiens se battent aujourd'hui pour leur liberté face à l'impérialisme. Nous soutenons l'Ukraine, parce que nous défendons notre sécurité et nos intérêts. Nous n'avons pas choisi cette guerre. Nous avons tenté de l'empêcher par la diplomatie. Le Président de la République n'a cessé de dialoguer avec les présidents Zelensky et Poutine : il a fait entendre la voix de la France qua...
... Gardons notre sang-froid. En difficulté sur le terrain, la Russie voudra nous diviser, nous voir céder au chantage, elle redoublera de manipulations et aura chez nous ses relais qui instrumentaliseront les peurs des Français. La France doit continuer d'incarner sa voix pour la sécurité du continent. Les prochains mois vont être décisifs. Face au retour de la guerre, montrons aux Ukrainiens, aux Européens et au monde que la France tient son rang et assume sa puissance, qu'elle guide l'Europe dans ce moment de crise. Livrons plus d'armes à l'Ukraine pour qu'elle se défende, reprenne son territoire et gagne la guerre. Livrons-lui plus d'armes pour dire à la Russie et au monde que l'agression ne paie jamais. Livrons-lui plus d'armes pour que nos frères européens, polonais, lituaniens, estoniens ou ...
Notre assemblée commence cette session automnale par un acte politique fort : un débat sur l'Ukraine, voulu par les députés de la majorité présidentielle. Nous avons voulu ainsi réaffirmer haut et fort notre soutien et notre solidarité totale à ce pays agressé, notre engagement sans faille à ses côtés. L'Ukraine est un pays libre, indépendant, au destin européen, dont la souveraineté et l'intégrité territoriale ont été violées par l'armée russe au service du régime de Vladimir Poutine. Notre débat se déroule quelques jours après l'annexion illégale de quatre oblasts ukrainiens – Donetsk, Louhansk, Zaporijjia et Kherson – et un discours du président russe que je décrirais comme à charge, violemment belliqueux, anti-Occident, aux relents souvent nauséabon...
...venues sévères sur le terrain. Elles reculent et battent en retraite, notamment depuis la reprise de la ville stratégique de Lyman par les valeureuses troupes ukrainiennes. D'aucuns commencent même à envisager un début de débâcle. Nous sommes donc à un moment important de cette guerre cruelle menée en Ukraine par l'armée russe, et les semaines à venir seront décisives. Dès le 24 février, l'Union européenne s'est montrée unie pour condamner sévèrement cette agression brutale et déterminée à prendre de lourdes mesures de rétorsion à l'encontre de la Russie. Pas moins de sept trains de sanctions ont été pris, la plupart sous la présidence française du Conseil de l'Union européenne. Citons l'embargo sur l'essentiel du pétrole et du charbon russes, l'exclusion de nombreuses banques russes du système ...
...e ministre de l'Europe et des affaires étrangères – dans la lutte contre l'impunité. Notre pays apporte un appui constant aux enquêtes menées en Ukraine, y dépêche du personnel, y consacre des moyens, mobilise des enquêteurs parfaitement spécialisés. C'est là une notion très importante, et même essentielle : pas de paix sans justice. Nous le devons à l'Ukraine – une Ukraine libre, indépendante et européenne – et à la paix dans le monde.
Elle est grande aujourd'hui. Résister à Poutine, ce n'est pas seulement repousser l'armée russe, c'est aussi protéger l'Europe. C'est permettre aux Ukrainiens réfugiés sur les sols européens – sur le nôtre en particulier – de garder leur dignité et l'espoir de retrouver un jour leur foyer. Il nous appartient donc désormais à nous, membres de la représentation nationale, d'être à la hauteur du peuple français. Personne ici ne se fait d'illusion sur les desseins de Vladimir Poutine, sur ses ambitions folles de construire une Grande Russie ni sur sa volonté de détruire l'Occident, ce ...
...m'interroge depuis longtemps sur ces femmes et ces hommes politiques, dont certains siègent parmi nous, qui se disent patriotes et défenseurs de l'indépendance nationale alors qu'ils prêchent depuis des années un catéchisme étranger conçu au Kremlin et déclarent sans aucune retenue leur admiration pour un chef d'État étranger, Vladimir Poutine, dirigeant d'un régime autoritaire, belliciste et antieuropéen, dirigeant qui souhaite affaiblir nos démocraties par la force et la subversion.
Cette si longue complicité idéologique de l'extrême droite avec le pouvoir russe interpelle. Pourquoi tant d'éblouissement pour le régime poutinien ? Pourquoi tant de haine contre notre modèle démocratique européen ?
…à remettre en cause les positions du chef de l'État français et à critiquer les décisions du Conseil européen tout en se montrant toujours si clément, si compréhensif, si bienveillant avec Moscou ? Même si nous le savons tous, il faut le redire : un parti politique – le Front national, devenu Rassemblement national – et ses deux présidents successifs, Jean-Marie Le Pen et Marine Le Pen, ont été pendant des années les promoteurs du régime russe en France. Qui se pavanait à Moscou dans les années 1990 et ...
...ongue et aveugle soumission à la Russie poutinienne. Nous ne laisserons pas le président intérimaire du Rassemblement national proférer des menaces publiques contre les personnes qui oseraient rappeler ses années de collaboration idéologique avec la Russie, si largement documentées par la presse et les journalistes français. Ce qui se joue en Ukraine est bien trop grave pour l'avenir du continent européen pour que nous nous taisions.
Nous serons aux côtés des Ukrainiens, aux côtés des alliés et des amis véritables de l'Ukraine, et aussi aux côtés des Russes qui réprouvent l'entreprise guerrière menée par le régime de Moscou. Chers collègues, soyons fiers de notre modèle démocratique européen. C'est ce modèle qui inspire les soldats ukrainiens qui se battent pour leur patrie et pour notre liberté collective.