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Puisqu'il s'agit de « bâtir la société du bien vieillir en France », nous demandons la fixation d'objectifs et nous formulons des propositions concernant l'espérance de vie en bonne santé, mais vous nous répondez que cela n'a rien à voir. Non seulement ce texte est d'un vide sidéral, mais en plus, dès que nous proposons des mesures cohérentes, vous nous accusez d'être hors sujet ! C'est plus que ridicule.
Monsieur le ministre, madame la rapporteure, je jouerais bien avec vous à « Questions pour un champion » : quelle est l'espérance de vie sans incapacité d'un ouvrier en France ? Elle se situe entre 59 ans et 60 ans.
Quelle est l'espérance de vie sans incapacité d'un cadre en France ? Elle est plus longue de dix ans et s'établit à 69 ans. Le bien vieillir au travail est l'objet d'une immense injustice dans notre pays. Or vous aggraverez cette injustice avec la réforme en cours, en pénalisant ceux qui ont commencé à travailler tôt, donc dans les métiers les plus pénibles. J'ai rencontré un de nos concitoyens qui travaille la nuit, d...
...position de loi, et notre rapport précise que c'est un « phénomène complexe, lié à une diversité de facteurs mais qui peut être souvent prévenue, limitée, ou retardée. Elle comporte une dimension sociale, et est souvent aggravée par les situations d'isolement social ou géographique. ». J'y ajouterai les causes médicales. Nous sommes face à une transition démographique, et il s'agit d'augmenter l'espérance de vie sans incapacité. Mais c'est très complexe !
On ne peut, de façon arbitraire et non réaliste, affirmer qu'il faut faire progresser de deux années l'espérance de vie sans incapacité des Français en 2030, 2045 ou 2050 ! Votre amendement n'est, je le répète, pas réaliste. En outre, la vie des Français est différente de celle des autres citoyens européens, notre alimentation n'est pas la même, ni nos conditions d'isolement social – c'est l'objet de l'article 2. Il faut nous laisser travailler sur cette multitude de facteurs. Mais nous ne pouvons pas nous...
Monsieur Ruffin, avez-vous voté le premier euro de ces 10 milliards ? Cette proposition de loi nous permet à nouveau d'avancer. Certes, ce n'est pas le grand soir. Mais la carte professionnelle, l'aide aux mobilités avec un financement par les départements, ce n'est pas rien ! On voit bien, monsieur Ruffin, que ce n'est pas vous qui exercez ces métiers ! Vous nous parlez d'espérance de vie sans incapacité, mais savez-vous ce que recouvre cet indice ?
Or, l'Insee rappelle la double peine des ouvriers retraités en France : ils vivent moins longtemps que les cadres, et se retrouvent plus rapidement en situation d'incapacité. La différence est édifiante, puisque l'espérance de vie sans incapacité est de 59 ans chez les ouvriers, soit dix ans de moins que pour les cadres. L'amendement vise à inciter le Gouvernement à inverser la tendance – mais je connais sa réponse –, en inscrivant comme objectif de politique publique deux ans supplémentaires de vie sans incapacité.
Monsieur le député, les trois amendements de votre groupe sont similaires. Je répéterai donc mes propos. Bien évidemment, notre objectif à tous est de faire en sorte que l'espérance de vie sans incapacité progresse, mais il est peu opportun de fixer de tels objectifs chiffrés dans la loi…
...royer des moyens financiers à cette proposition de loi. Comme Jérôme Guedj vient de le souligner, tous les groupes ont déposé des amendements en ce sens, mis à part les groupes Dem et RN. Nous sommes au bord d'un travail transpartisan de coconstruction ! Parfois, il faudrait ne pas s'arrêter… Vous présentez une proposition de loi sur le bien vieillir, mais vous avez refusé de prendre en compte l'espérance de vie en bonne santé et de fixer des objectifs. Nous serons particulièrement attentifs : irez-vous jusqu'à refuser de dégager les moyens nécessaires pour bien vieillir dans notre pays ? Je ne l'espère pas !