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Pour l'ensemble de ces raisons, nous serons défavorables à ces amendements. J'ajoute que rien n'empêche un maire d'apposer au fronton de sa mairie le drapeau des Nations unies, monsieur Le Gall, ou bien les couleurs de la Bretagne, monsieur Molac. Nous réaffirmons toutefois que, d'un point de vue symbolique, il est indispensable de pavoiser les mairies aux couleurs de la France et aux couleurs de l'Europe. C'est tout l'objet de cette proposition de loi.
Et encore une fois, il y aura dans cet hémicycle ceux qui considèrent que la France sans l'Europe ne serait pas la France et que l'Europe sans la France ne serait pas vraiment l'Europe, et ceux qui auront honte du drapeau de l'Europe comme de sa construction.
C'est un peu ce que vous voulez faire avec ce texte : obliger les gens à croire en quelque chose. Rassurez-vous, nous, on ne vous oblige pas à aimer ou pas le drapeau européen. On se contrefout de ce que vous en pensez. On ne vous oblige pas à aimer ou pas une France souveraine. On s'en fiche, il s'agit d'un débat intellectuel et la place du drapeau n'a rien à voir là-dedans. Les Français ont d'ailleurs déjà dit non à tout cela. Non seulement vous allez imposer aux maires une contrainte supplémentaire alors que nous ne cessons de vous dire qu'ils croulent sou...
Alors, un peu de patience ! Nous ne nous soumettons à aucune religion, à aucun dogme, à aucune communauté. Nous ne nous soumettons ni au drapeau européen, ni au drapeau palestinien, ni au drapeau LGBT, même si vous pensez que vous êtes cool avec ça. Aucune obligation ne vaut en ce domaine. Seul doit flotter le drapeau français et uniquement lui
Il vise à laisser aux maires et aux collectivités territoriales la liberté d'utiliser le matériel déjà en place. En effet, les mairies possèdent souvent des supports muraux pour mâts, habituellement au nombre de deux ou trois, fixés sur leur fronton. Toutefois, il existe également de nombreux cas où des mâts pour drapeaux à hisser ou des mâts avec potence sont disposés devant ou à proximité directe des mairies, voire parfois sur le toit. Dès lors, les modifications apportées par cet amendement n'obligent aucun maire à installer un support mural sur le fronton de sa mairie, mais introduisent dans la loi des dispositions permettant d'arborer les drapeaux autrement, qu'ils soient accrochés sur le fronton ou sur des...
Il va dans le même sens. L'adoption de ce texte ne doit pas générer de coûts supplémentaires pour les mairies. C'est pourquoi il convient de les autoriser à utiliser le matériel déjà à leur disposition, tel que des mâts, pour accrocher leurs drapeaux.
Non, cette Europe livrée aux appétits voraces de multinationales n'est pas la nôtre et nous refuserons les pavoisements obligatoires de nos mairies aux couleurs de ce drapeau qui n'est pas celui de l'Europe, mais malheureusement celui de la soumission aux intérêts économiques étrangers !
Voilà ce à quoi vous réduisez le Parlement : discuter de la distance qu'il doit y avoir entre le fronton et le mât, pour considérer que le drapeau qui flotte pavoise ou non la mairie. Voilà ce à quoi vous réduisez la loi ! J'avais cru comprendre que nous devions légiférer sur des sujets importants, voire essentiels, mais vous nous contraignez à légiférer sur des détails.
Comme beaucoup, j'insiste sur le ridicule de la situation : nous en sommes à nous demander si les drapeaux doivent être accrochés sur les frontons ou les mâts !
...aient actuellement arborés de façon coutumière : je n'ai pas entendu de réponse. Le sujet du référendum de 2005 a également été soulevé, mais nous n'en avons toujours pas débattu. Certains ont rappelé qu'il existait des mesures plus urgentes. Il a été souligné que 90 % des communes ne seraient pas concernées, ou encore que l'article 2 de la Constitution précise que le symbole de notre pays est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge. D'autres estiment que ce n'est pas avec cette mesurette que nous renforcerons la crédibilité de l'Union européenne. À toutes ces questions, vous n'avez rien répondu. J'en viens à la question centrale : un symbole doit se voter dans la concorde et l'unité.
Or manifestement, nous n'avons pas d'unité. L'argument que vous avancez est pour le moins surprenant : vous considérez que s'il n'y a pas d'unité, c'est parce que les autres sont irresponsables. Vous passez en force, comme chaque fois que vous êtes minoritaires : vous l'avez fait pour les retraites, et vous réitérez pour le drapeau. Je vous livrerai pour finir une citation du rappeur Orelsan, qui vous fera peut-être réfléchir : « Si tu es souvent seul avec tes problèmes, c'est parce que souvent, le problème, c'est toi. »
En 2013, dans le cadre de la loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République, dite loi Peillon, un amendement a été voté à l'unanimité pour pavoiser le fronton des écoles, des lycées, des collèges et des universités avec le drapeau européen et le drapeau français. À l'époque, cela n'avait pas suscité de débat ; la proposition avait même recueilli un consensus. Puisqu'il est question de pavoiser les mairies avec le drapeau européen, je propose, par souci de cohérence, de faire de même pour les conseils départementaux, les conseils régionaux et les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), qui assurent une ...
Apparemment, la bataille contre la réforme des retraites n'est pas finie ! Avec cet amendement, on va encore plus loin dans le ridicule. S'il était adopté, le drapeau européen devrait être apposé sur les conseils départementaux et sur les conseils régionaux – mais vous préciserez tout à l'heure que ce ne sera pas nécessaire dans les municipalités de moins de 3 500 habitants, ou plutôt de 1 500, vous ne savez plus trop… En d'autres termes, vous fabriquez la république à la carte dont j'ai déjà parlé. Il faut choisir : soit vous proposez un pavoisement général,...
Comme à chaque fois que, dans une loi, on veut énumérer les cas, on en oublie et l'on mélange des choux et des carottes. Vous proposez par exemple de pavoiser le drapeau européen les commissions départementales de coopération intercommunale (CDCI), qui ne sont pourtant pas des établissements publics : les CDCI n'ont aucune personnalité morale ni aucune consistance dans la durée.
Il vise à n'imposer le pavoisement du drapeau européen qu'à l'occasion des cérémonies officielles et lors des jours de commémoration.
Ils parlent aux cœurs et aux esprits – et cela vaut pour différents drapeaux. Par cet amendement, je souhaite offrir formellement aux communes qui le souhaitent la possibilité d'arborer le drapeau historique de leur région.
Chacun en conviendra : cela compte pour un certain nombre de gens – la preuve en est que de nombreuses communes l'ont déjà fait. Le geste a peut-être encore plus d'importance dans les départements qui aspirent à rejoindre une région historique mais qui n'en ont pas l'autorisation – je pense en particulier à la Loire-Atlantique. En arborant différents drapeaux, on manifeste qu'on peut être un bon Breton et un bon Français, et qu'on peut être un bon Français et un bon Européen.
Il n'y a pas d'antinomie entre ces appartenances multiples ; au contraire, elles nous enrichissent. Voilà pourquoi je propose que les communes qui le souhaitent soient autorisées à arborer le drapeau historique de leur région – dans la mienne, ce sera le gwenn ha du, mais bien d'autres régions de métropole ou d'outre-mer aspireront à arborer le leur.
...r le traité établissant une constitution pour l'Europe. On peut être ouvert sur le monde, favorable à la construction de l'Union européenne et attaché à ses propres racines – c'est mon cas : je suis un député français de la nation, et je me sens breton. Les racines ont leur importance. Je m'étonne, monsieur le rapporteur, que vous ayez émis un avis favorable sur un amendement visant à arborer le drapeau européen et le drapeau français sur les bâtiments des CDCI : ces bâtiments n'existent pas, puisque les CDCI se réunissent dans des locaux administratifs. Nous devons être sensibles à la construction du projet européen, sans pour autant effacer les projets des nations, et encore moins les racines des régions. Je rappelle aussi que dans le cadre de l'Union, il existe un Comité européen des régions...
Actuellement, rien n'empêche de pavoiser avec les drapeaux régionaux.