Interventions sur "cyber"

115 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNatalia Pouzyreff :

L'hôpital André Mignot de Versailles a subi une cyberattaque très importante. Les services ont mis plusieurs mois à s'en remettre. L'attribution de cette attaque est fondamentale : pouvez-vous me confirmer qu'il s'agissait de hackeurs russes ? Par ailleurs, c'est la gendarmerie qui est intervenue en premier lieu, au titre des compétences cyber dont elle dispose. N'y a-t-il pas une dispersion des compétences entre la gendarmerie et d'autres antennes...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud, président :

Mes chers collègues, nous poursuivons notre cycle d'auditions sur les enseignements du conflit en Ukraine avec le général de division Aymeric Bonnemaison, chef du commandement de la cyberdéfense (Comcyber), placé sous l'autorité du chef d'état-major des armées. Général, je vous remercie de votre présence parmi nous. Si votre nomination à cette fonction date du 1er septembre, votre intérêt pour le cyber est ancien. Vous avez notamment commandé le 54e régiment de transmissions, dit des « traqueurs d'ondes », spécialisé dans l'écoute, la localisation et le brouillage des signaux de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud, président :

Merci pour cette intervention complète et aussi équilibrée, car elle démontre l'importance du champ cyber dans la manœuvre globale tout en rappelant qu'il ne fait pas tout. Par ailleurs, l'irruption d'acteurs privés, tels que les Gafam ou Starlink, qui jouent un rôle désormais considérable dans l'évolution du monde, soulève des questions sur leur articulation et sur la réaction des États. Nous en venons aux interventions des orateurs des groupes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMounir Belhamiti :

Dès l'invasion de la Crimée, le conflit ukrainien a été source d'enseignements dans le domaine cyber. Auparavant, la Russie avait déjà affiché sa force de frappe cyber lors d'interventions dans plusieurs pays, dont les États-Unis, le Sénégal, le Mali et la France. Cette puissance est notamment due à une politique permissive vis-à-vis des pirates informatiques russes qui, depuis la fin de la guerre froide, doivent travailler aussi pour les services russes s'ils veulent maintenir leurs activités c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosé Gonzalez :

Presque un an s'est écoulé depuis le début du conflit qui oppose la Russie à l'Ukraine, ou, pour être précis, depuis le début de l'agression de l'Ukraine par la Russie, et nous avons aujourd'hui des éléments pour comprendre et étudier la cyberguerre qui oppose les deux pays et, plus encore, les répercussions qu'elle peut avoir en Europe. Bien moins évidente que le conflit qui se joue directement sur le champ de bataille, la guerre menée dans le cyber s'est très vite révélée moins alarmante que ne le redoutaient les différents observateurs occidentaux. C'est d'ailleurs là – peut-être le confirmerez-vous – l'un des enseignements les plu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul :

Vous avez mis l'accent sur la dimension d'influence que revêt l'action cyber des Russes et sur l'enjeu qu'il y a à être capable de façonner préalablement l'opinion. On voit surgir là un risque pour le pluralisme. L'influence fait partie des priorités de la revue nationale stratégique. Comment appréciez-vous le risque que cela peut faire peser sur nos principes démocratiques et la façon dont nous pouvons agir dans le domaine de l'influence sans nous contredire ? Vous avez...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Thiériot :

Dans la guerre cyber qui se déroule aujourd'hui en Ukraine, y a-t-il eu, et à quel niveau, des attaques cyber dans les pays de la ligne de front, c'est-à-dire ceux, des pays baltes jusqu'à la Roumanie, qui se trouvent en première ligne ? Quels liens avez-vous pu observer et quel est l'état de la situation ? En deuxième lieu, vous avez évoqué le lien entre guerre cyber et guerre informationnelle. S'il est très clair ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Le Hénanff :

Compte tenu de la position ferme de la France vis-à-vis de la guerre en Ukraine, l'invasion dormante par la Russie – ce que vous appelez la guerre discrète – a-t-elle commencé en direction de l'Europe, et en particulier de la France ? Nos réseaux ont-ils commencé à être envahis par les invasions cyber dormantes ? Ce n'est pas de la science-fiction. Vous avez également relativisé l'impact des cyberguerres et rappelé le rôle déterminant des guerres traditionnelles dans l'issue des conflits, laissant entendre que les États bien dotés et bien préparés l'emporteront sur ceux qui manient l'outil cyber. Ne croyez-vous pas cependant à une guerre 100 % cyber dans un avenir proche ? Faut-il systématiqu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud, président :

...Je reviens sur la question de M. Saintoul sur la stratégie russe en matière de résilience. À l'échelle du monde, certains États restent très ouverts, comme les pays d'Europe et les États-Unis d'Amérique, tandis que d'autres cherchent à mieux maîtriser leur internet. Les Chinois parviennent pratiquement à s'isoler et les Russes travaillent dans le même sens. Comment être résilients dans le domaine cyber lorsque toutes les portes sont ouvertes ? N'est-ce pas là notre difficulté majeure ? La stratégie de la Russie et de la Chine, qui consiste à mieux maîtriser leur réseau internet, tant pour des raisons de résilience nationale que pour contrôler les informations qui circulent, vous semble-t-elle pertinente ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Jacques :

En décrivant la guerre d'influence et la guerre informationnelle actuelles, vous avez dit que chaque partie parlait à son propre public. Cela signifie-t-il qu'elle n'arrive pas à toucher le public adverse, et donc que la cyberdéfense est plus facile que la cyberattaque ? Cela influence-t-il notre doctrine ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Martinez :

Une enquête menée en 2021 par les services de la plateforme cybermalveillance.gouv.fr auprès des communes de moins de 3 500 habitants a révélé que 65 % d'entre elles estimaient que le risque numérique était faible, voire inexistant, ou disaient ne pas savoir l'évaluer. Les cyberattaques menées dans le cadre de la guerre en Ukraine sont certes dirigées contre des services gouvernementaux, mais l'impréparation et les lacunes cruelles des collectivités locales, no...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Fiévet :

Depuis le mois de février, l'invasion de l'Ukraine par la Russie se déroule dans différents champs opérationnels : sur terre, en mer et dans les airs. Le conflit prend toutes les dimensions et occupe également, de manière moins médiatique, l'espace cyber. De nombreux assauts sont menés, mêlant attaques informatiques, tentatives de désinformation, destructions de réseaux et opérations d'espionnage. Si la Russie est l'une des menaces principales en matière de cyberattaques, l'armée ukrainienne fait aussi preuve de résilience. Vous avez rappelé que la Russie avait déjà conduit diverses cyberattaques à l'encontre de l'Ukraine avant l'invasion, mais c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierrick Berteloot :

...ouvons tirer de nombreux enseignements du conflit russo-ukrainien. Qu'il s'agisse de l'utilisation de drones-suicide, du retour de la logique de masse des armées ou de l'usage d'une technologie militaire moins avancée, mais beaucoup plus facile et rentable à produire, nous avons la chance de pouvoir produire un retour d'expérience, que nous pourrons exploiter. L'un des volets en est le domaine du cyber, qui n'est plus à sous-estimer puisque cette fois il est utilisé massivement et délibérément dans le cadre d'une guerre de haute intensité. Nous pouvons distinguer deux points majeurs : l'attaque sur les serveurs, visant à désorganiser l'adversaire, et la désinformation. Une attaque de serveurs, qui peut sembler anodine dans un contexte de guerre ouverte, a en réalité les implications très conc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Blanchet :

Vous avez évoqué la réserve, un sujet sur lequel planche, au niveau du ministère des armées, un groupe de travail auquel je participe. Vous avez notamment souligné ses limites dans le domaine cyber. Avez-vous des propositions d'amélioration ? On distingue la réserve opérationnelle de premier niveau (RO1), la réserve opérationnelle de deuxième niveau (RO2) et la réserve citoyenne. Auquel de ces niveaux envisageriez-vous l'opérabilité des réservistes dans le cyber ? Lors d'une audition, nous avons évoqué le fonctionnement des communautés et le rôle des influenceurs. Ces derniers peuvent, en...