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Je rappelle, comme cela a été dit à plusieurs reprises, que l'article L. 262-27 du code de l'action sociale et des familles prévoit bien que le conjoint est soumis aux mêmes droits et devoirs que l'allocataire – c'est le cas dès lors qu'il n'a pas d'activité professionnelle ou que ses ressources n'excèdent pas 500 euros par mois. En refusant l'inscription du conjoint sans ressources et sans emploi à France Travail, chers collègues, vous semblez considérer que sa situation ne devrait pas être prise en charge pour la simple raison qu'il est en coup...
Je trouve cela profondément injuste ! Vous assignez le conjoint à son rôle de conjoint sans emploi dont on ne s'occupe pas. Vous assignez aussi les femmes à leur rôle de femme au foyer !
De notre côté, nous proposons simplement de recevoir les conjoints, d'évaluer leur situation et de leur proposer un parcours – professionnel, socioprofessionnel ou social – en lien avec leurs appétences, leurs compétences et leurs souhaits.
Cette leçon de pseudo-féminisme est assez déconcertante. Vous instaurez en effet une inscription automatique ! Où est le choix ? Où est la liberté ? Nous vous demandons juste une chose, chers collègues : de respecter le choix des personnes. En l'état, le texte va conduire à ce que des conjoints qui ne sont pas en recherche d'emploi se retrouvent automatiquement à France Travail ! Vous dites que c'est déjà le cas aujourd'hui mais ce n'est pas vrai : aujourd'hui, chacun des conjoints signe un contrat d'engagement, mais celui-ci ne mène pas forcément vers l'emploi. J'ai l'impression que l'on tourne en rond et que vous refusez d'entendre que vous allez créer une obligation automatique pour...
L'article 1er a fait naître de nombreuses craintes, notamment celle que soit remis en cause le droit de chacun de chercher ou non un emploi. Il n'est toutefois pas possible d'affranchir les conjoints des bénéficiaires du RSA des devoirs prévus par cet article dans la mesure où le RSA est une allocation familiale qui astreint les conjoints aux mêmes devoirs que les bénéficiaires. Même si cette mesure réglementaire existe déjà, elle reste semble-t-il assez peu connue, comme en témoigne le nombre d'amendements visant à supprimer la mention des conjoints. En conséquence, il serait utile de rappe...
Même si les amendements précédents ont été rejetés, je voudrais ajouter deux arguments au débat sur les conjoints, qui me paraît très important. Déconjugaliser, comme l'a rappelé ma collègue Garin tout à l'heure, ce serait adopter une philosophie en rupture avec l'histoire du patriarcat – pour le coup, ce mot est particulièrement justifié. Dans la logique patriarcale en effet, les femmes étaient dépendantes de leur mari pour pouvoir travailler ou voter. L'existence du foyer conjugal en tant qu'entité à part...
Vous nous l'avez rappelé, monsieur le rapporteur, monsieur le ministre, la conjugalisation du RSA est de droit ; nous ne la remettons pas en question. L'inscription automatique du conjoint, en revanche, n'est pas de droit. Or cette mesure nous semble inutile et même probablement contre-productive. Nous proposons donc un amendement de repli visant à ce que cette inscription ne puisse se faire sans l'accord du conjoint lui-même.
Quant aux conjoints qui effectuent déjà quinze, vingt, trente ou quarante heures d'activité hebdomadaire, pourquoi voudriez-vous que nous leur en demandions plus ? Leur situation sera prise en considération lors du diagnostic réalisé avec leur référent ; des articles ultérieurs – que vous ne manquerez pas de voter, je n'en doute pas – le précisent.
...yard, un jeune qui passera la porte de la mission locale ne sera pas inscrit automatiquement à Pôle emploi. Nous l'avons précisé en commission, et nous l'avons même voté – peut-être pas vous, je vous l'accorde. Seuls seront inscrits les jeunes qui sont à la recherche d'un emploi. Je vous ferai même un aveu : c'est à la demande de l'Union nationale des missions locales – que nous avons auditionnée conjointement – que nous avons prévu cette disposition.