Les amendements de Sabrina Sebaihi pour ce dossier
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Mes chers collègues, permettez-moi, en ce mois de janvier, de vous souhaiter sincèrement une belle année ainsi que la réussite dans vos missions. Visiblement, l'esprit des fêtes vous habite encore, puisque cette résolution s'apparente un peu à des vœux au Père Noël.
…mais puisqu'il vous a été permis d'écrire votre lettre au Père Noël, permettez-nous également d'écrire une lettre au Père Macron.
« Cher Père Macron, cette année, j'aimerais voir moins de personnes à la rue. J'aimerais qu'il n'y ait pas 30 000 SDF supplémentaires en un an et 2 000 enfants qui dorment dans les rues de notre pays. Pour cela, j'aimerais que tu investisses massivement dans l'hébergement d'urgence. J'aimerais que tu ouvres des places d'hébergement, pas seuleme...
« J'aimerais que tu arrêtes d'envoyer tes ministres au Samu Social de Paris pour quelques heures de double écoute et de maraudes photographiées lors des plans Grand froid. J'aimerais que toute l'année, tu sois à l'écoute des services intégrés d'accueil et d'orientation (SIAO), qui croulent sous les demandes et qui n'ont aucune réponse à apporte...
Aujourd'hui, plus de cinq millions de personnes vivent dans des logements définis comme passoires énergétiques et, alors que les étés sont toujours plus chauds à cause du réchauffement climatique, je crains pour ces ménages précaires, qui ne peuvent, seuls, engager des travaux de rénovation énergétique, sans le soutien massif que tu peux et doi...
« J'aimerais que tu engages des constructions de logements pour tout le monde, alors que des familles attendent parfois plus de cinq ans, voire dix en région parisienne. L'an dernier, tu as mis en chantier 66 500 logements sociaux pour un besoin de 200 000. Dix ans d'attente dans un logement insalubre, trop petit, trop humide l'hiver et canicul...
…j'aimerais arrêter d'entendre des petites phrases de tous tes amis, qui disent que dormir dehors est un choix ; j'aimerais arrêter le mépris pour le logement, à qui l'on refuse d'accorder un ministère de plein exercice, alors même que c'est le logement qui conditionne la qualité de vie de tous nos concitoyens ;
j'aimerais arrêter le mépris envers les personnes en situation de précarité, contre qui a été votée ici la loi anti-squats, l'an dernier. J'aimerais en somme, non pas supprimer la souffrance en ce monde, mais y détruire la misère. » Mes chers collègues, comment prendre au sérieux cette lettre au Père Noël, alors que vous en avez été ses lutins...