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Mme Sophie Blanc attire l'attention de Mme la ministre de la culture sur l'utilisation du pass Culture. En effet, les 300 euros mis à disposition des jeunes dès leurs 18 ans semblent ne pas remplir l'objectif premier qui était d'ouvrir les jeunes au monde de la culture. Près de la moitié des ventes du pass Culture sont dépensés dans des mangas, dont les ventes ont doublé depuis la création du dispositif (les éditeurs japonais doivent se frotter les mains). Avec 40 millions d'exemplaires vendus en 2023, la France est le deuxième marché mondial pour les mangas après le Japon. On peut bien sûr considérer le manga comme un bien culturel, mais il serait plus pertinent de le positionner dans la catégorie distraction alors que l'objectif du pass Culture était tout autre. Il devait permettre l'achat de livres, de places de concerts, de théâtres, de musées non nationaux, ou de cinémas. Or les professionnels du monde culturel le disent tous d'une même voix, le pass Culture est un échec pour eux. On constate que ni le cinéma, ni les salles de concerts, ni les théâtres et encore moins les musées nationaux ne bénéficient du pass Culture. On constate également un véritable trafic de revente du pass Culture sur les réseaux sociaux. L'objectif initial de ce pass Culture était de lever les freins financiers susceptibles de limiter l'accès des jeunes à la culture. Mais il n'a pas tenu compte des inégalités d'accès à la culture sur le territoire car loin des grandes villes, il est difficile d'aller au cinéma, au concert et au théâtre. Cinq ans après sa mise en place, le bilan du pass Culture est plus que mitigé. Les pistes pour maximiser le pass Culture existent : le réserver aux places de spectacles, aux musées non nationaux ou aux achats dans des librairies indépendantes. Elle lui demande si elle compte recadrer le pass Culture et lutter contre sa revente.
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