M. Alexis Jolly interroge Mme la ministre de la culture sur la situation des bouquinistes des Quais de Seine. En préparation du coup d'envoi des jeux Olympiques de Paris 2024, la mairie de Paris a demandé aux bouquinistes de retirer les « boîtes vertes » des quais de Seine pour ne pas bloquer la vue. Mais les libraires de plein air refusent cette exigence, considérant qu'ils font partie du paysage emblématique parisien. Lors d'une réunion le 10 juillet 2023, la mairie de Paris a convoqué les bouquinistes pour les informer que les 570 petites boîtes vertes situées sur le parcours de la cérémonie d'ouverture des JO pouvaient « gêner la vue ». En échange de ce retrait, la mairie leur propose de les rénover durant les Jeux. Les bouquinistes ont jusqu'à la fin du mois d'août 2023 pour se prononcer, mais ils craignent leur invisibilisation durant les Jeux. La mairie propose également de créer un village des bouquinistes, afin que les boîtes ne soient plus sur les quais de la Seine. Les libraires s'opposent fermement à cette proposition et souhaitent, eux aussi, faire partie du décor de ce grand évènement. Il souhaite savoir quelle est sa position sur ce sujet important pour l'image internationale de la capitale.
Le ministère de la culture est très attaché aux bouquinistes des quais de Paris, inscrits à l'inventaire national du patrimoine culturel immatériel. Pour la première fois de l'histoire des Jeux olympiques et paralympiques, la France organise une cérémonie d'ouverture au cœur de la ville, imaginée autour d'une parade fluviale et qui permettra à des centaines de milliers de personnes d'avoir un accès gratuit à un spectacle exceptionnel depuis les quais hauts de la Seine, le 26 juillet 2024. Rien ne peut être laissé au hasard, tout particulièrement la sécurité des spectateurs et des athlètes, pour que cet évènement historique soit pour la France un succès et un moment de fierté. C'est au regard de cette exigence que la question de la dépose temporaire des boîtes des bouquinistes est examinée par le préfet de police, en charge de la sécurité opérationnelle des JOP 2024 à Paris et en Île-de-France. Celui ci a eu l'occasion de rappeler que le maintien des boîtes demeurait le principe, et qu'il n'y serait fait exception que de façon strictement nécessaire, pour des seules considérations sécuritaires. À ce jour, moins de la moitié des boîtes sont concernées par le périmètre envisagé. Par ailleurs, le Préfet de police et la Ville de Paris ont reçu, le 28 septembre dernier, des représentants de l'association culturelle des bouquinistes de Paris. Lors de cette réunion, il a été acté que le retrait des boîtes ne serait exigé qu'à la condition que la Ville puisse garantir leur dépose et repose dans un délai raisonnable, ce qu'un test « grandeur nature » mené dans la nuit du 17 novembre dernier a eu pour objet de vérifier. L'opération, qui a consisté à vider puis à démonter les boîtes avant de les repositionner à leur emplacement, a été jugée satisfaisante par la Ville de Paris qui, par ailleurs, a formulé plusieurs propositions auprès des bouquinistes pour limiter, le cas échéant, l'impact d'un retrait des boîtes sur leur activité. Les échanges vont se poursuivre à l'aune de ces études et des ajustements techniques liés au programme artistique progressivement défini par l'organisateur, Paris 2024.
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