Les amendements de Pierre Dharréville pour ce dossier

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Madame la présidente, monsieur le ministre, chers collègues, merci de me donner la parole. J'ai le sentiment très désagréable d'avoir été convoqué à une réunion du Cercle des amis du Président de la République.

Ce jour est un jour de vérité, ce jour est un jour de gravité, c'est un jour de vertige pour la République. Nous sommes là pour délibérer et nous ne délibérerons pas. Nous sommes là pour faire la loi et nous ne la ferons pas. Nous sommes là pour voter et nous ne voterons pas.

Les amis du Président en ont décidé ainsi. Les amis du Président ont supplié qu'on les prive de leurs droits, réclamé qu'on les dispense de leurs missions, imploré qu'on limite leur pouvoir et celui de l'Assemblée nationale tout entière.

Les amis du Président savent que si cette assemblée vote, ils essuieront un revers cinglant. Ils ne veulent pas que cela se sache, que cela se voie. Certains n'arrivent même pas à se l'avouer. Alors ils se racontent une fable.

Ils seraient les héros dressés face à l'adversité, les prophètes dressés contre leur pays, la victime dressée contre l'agresseur. En reprochant aux députés de vouloir se défendre, ils vous feraient presque oublier qu'ils veulent vous voler vos meilleures années de retraite et qu'ils ont mené depuis six ans la politique de la finance, des action...

La vérité est très simple : le gouvernement a coché toutes les cases. Il a décidé dès le départ qu'il passerait en force, contre les organisations syndicales, contre la volonté populaire, contre le Parlement. À chaque étape, il a trouvé un nouvel artifice pour s'en sortir. Et cette loi n'a jamais été votée.

Nous avions l'occasion de nous prononcer sur l'article central de la loi. Il fallait donc tordre les règles et les usages pour empêcher cela. Ce fut fait en commission, où vous êtes majoritaires, contrairement à l'hémicycle. C'est désormais chose faite ici. Jamais l'article 40 n'avait été mobilisé ainsi pour empêcher une loi d'initiative parlem...

C'est la politique du « quoi qu'il en coûte », de la terre brûlée. Prêts à tout, en voulant nous déclarer illégitimes, ils se délégitiment eux-mêmes. Ce qui se joue va bien au-delà de cette proposition de loi. Cela veut dire que l'essentiel de l'initiative des lois devrait se concentrer plus encore entre les mains de l'exécutif. Cela signifie ...

C'est avec dignité que nous nous tenons ici pour incarner de notre mieux la dignité populaire, la dignité humaine. En s'attaquant à ce droit si emblématique d'une société solidaire – la retraite – les amis du Président ont voulu faire plier le monde du travail et le mouvement social, ils ont voulu faire plier la gauche, ils ont voulu plier l'es...

Nous n'acceptons ni cette loi injuste et injustifiable ni le déni de démocratie qui l'escorte. Dès que possible, elle devra être abrogée.

Nous sommes inquiets parce que ces choix, ces comportements peuvent nourrir les réactions antirépublicaines ; l'extrême droite menaçante essaye d'en profiter pour tromper le peuple. Mais quelque chose est né. C'est une bataille de longue haleine qui est engagée contre les forces de l'argent, prêtes à abîmer beaucoup de choses pour arriver à le...