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Motion de censure


Les interventions de Philippe Vigier


Les amendements de Philippe Vigier pour ce dossier

60 interventions trouvées.

…surtout lorsque l'on voit que les taux d'abstention aux élections législatives et présidentielles n'ont jamais été aussi élevés. Quelle défiance du peuple vis-à-vis des élus et de vous-mêmes ! Nous sommes loin, chers collègues de la NUPES, de la situation de 1993 : malgré la Bérézina qu'elle avait connue, la gauche avait obtenu 800 000 voix de...

Il n'est pas possible, chers collègues de la NUPES, d'utiliser des hologrammes comme pendant la campagne présidentielle pour compter les députés. Une motion de censure consiste à démontrer qu'une alternative politique est possible. Mais vous ne l'incarnez pas : vous n'avez pas la majorité absolue !

Et vous ne pouvez pas faire d'alliance improbable pour y parvenir ! D'ailleurs, vous n'y croyez pas non plus. J'ai lu votre motion avec beaucoup d'intérêt : elle est uniquement technique, et c'est un peu « PPMC », le plus petit multiple commun ! Pas un mot sur la crise sociale liée au pouvoir d'achat ! Pas un mot sur la pandémie à laquelle nous...

Mes chers collègues, la situation que nous vivons, dans laquelle personne ne dispose d'une majorité absolue, c'est la volonté du peuple français !

Il n'a pas mis tous ses œufs dans le même panier, si l'on peut dire, et veut un nouvel équilibre entre exécutif et législatif. Il appartient désormais à tous les responsables politiques, aux parlementaires, de penser à leur pays plutôt qu'à leur parti, en établissant des compromis sans compromission. Les députés Démocrates s'inscrivent pleineme...

Qui ici n'a pas, à un moment de sa vie de parlementaire, fustigé, critiqué ou regretté les décisions qui arrivaient d'en haut, ces amendements qui étaient balayés, ces articles réservés, ces secondes délibérations imposées ? Personne !

J'ai connu ce genre de situation lorsque Nicolas Sarkozy, puis François Hollande, furent présidents, ainsi que sous le précédent quinquennat. Le rôle du Parlement, mes chers collègues, va redevenir déterminant. L'exigence pour chacun, Gouvernement comme Parlement, est de construire ensemble les bonnes décisions, comme vous l'avez dit, madame la...

Nous n'avons pas commencé, mais nous avons déjà zéro sur vingt ! Vous allez vous isoler, car vous ne serez pas suivis par les autres groupes politiques. Les majorités écrasantes, mes chers collègues, conduisent souvent à des formes de dérive.

On peut le constater aussi dans les collectivités locales. Jean-Louis Bourlanges le dirait bien mieux que moi, le pouvoir absolu n'accompagne que très rarement la vitalité démocratique, bien au contraire. Chacun va devoir mieux accepter et écouter les propositions, sans tomber dans la démagogie et l'idéologie. Pour prendre une image de l'alpini...

Croyez-vous que les réponses à la pandémie, qui est toujours là, et les solutions visant à conforter notre système de santé, sont si éloignées selon qu'elles viennent des uns ou des autres ? La réponse est non. Croyez-vous que les réponses des uns ou des autres pour lutter contre le réchauffement climatique et décarboner nos énergies sont total...

Mes chers collègues, la réforme de l'éducation nationale s'impose pour redonner une attractivité aux métiers merveilleux de la transmission du savoir aux enfants et pour que les enseignants soient davantage respectés et soutenus.

Ne croyez-vous pas qu'elle appelle à un sursaut d'intelligence collective ? La réponse est évidemment oui. Ne croyez-vous pas, enfin, qu'une majorité pourra se constituer pour permettre à chacun de bénéficier de la première des libertés, celle de vivre en sécurité, et apporter ainsi des réponses fortes aux attentes du plus grand nombre de nos c...

Le travail parlementaire des cinq dernières années est émaillé d'exemples qui démontrent qu'un chemin est possible – je le dis pour les plus nouveaux d'entre nous. Le texte de loi sur la fin de vie, proposé par Olivier Falorni, a permis à des députés de toutes sensibilités de travailler ensemble…

Les propositions concernant la lutte contre les déserts médicaux – je pense à Yannick Favennec-Bécot, à Thierry Benoit, à Guillaume Garot, à mes propres propositions – sont très proches.

…qu'a notamment défendue Aurélien Pradié, a suscité un assentiment dépassant largement les bancs d'un seul groupe parlementaire. Nous rattraperons cette erreur du quinquennat précédent, comme le Président de la République s'y est engagé.

Le texte du président Chassaigne, absent aujourd'hui, sur les petites retraites agricoles, a lui aussi suscité une large adhésion

et a été adopté – n'est-ce pas, monsieur Peu ? Enfin, Caroline Fiat, vice-présidente de l'Assemblée nationale, ici présente, a rédigé un rapport sur les EHPAD…

Je ne vous ai pas vue en commission, madame Panot. Et vous ne m'avez pas écouté : j'ai dit que ce rapport servirait à nourrir la prochaine loi sur la dépendance. Ayons le courage, chers collègues, de bâtir des compromis sans compromission,…

…ces compromis que Montesquieu qualifiait d'enrichissements de l'âme et d'outils de sociabilité. Le courage, c'est d'agir, écrivait Sénèque. C'est parce qu'on n'ose pas que les choses sont difficiles, aimait-il à rappeler. Le courage, c'est d'aller à l'idéal et de comprendre le réel. Les députés du groupe Démocrate y sont prêts. Ils seront prop...

C'est la raison pour laquelle, vous l'avez bien compris, le groupe Démocrate ne votera pas en faveur de cette motion de censure, persuadé, comme Victor Hugo, que « rien n'est stupide comme vaincre ; la vraie gloire est convaincre ». Et je ne désespère pas de vous convaincre !