Les amendements de Olivier Faure pour ce dossier
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la première faute de votre mandat, une faute liée à la lecture que le Président de la République fait des institutions. Le vote de confiance ne serait que le blanc-seing que sa majorité devrait accorder au Premier ministre. Cette lecture de la Constitution est en réalité une offense à notre vie démocratique.
Nous sommes toutes et tous ici le miroir de la volonté de la nation. Lorsque les Français nous regardent, ils voient représentées les préférences idéologiques de la nation. Et lors d'un vote de confiance, chaque Français retrouve cette part de la souveraineté qu'il nous a confiée en même temps qu'il constate que sa volonté devra composer avec l...
Cette motion de défiance aura un grand mérite, celui de sortir du confusionnisme nourri par le Président de la République, qui cite volontiers Jaurès le lundi, de Gaulle le mercredi et même Maurras le dimanche.
Il entretient l'idée qu'il serait à lui seul la gauche et la droite, interdisant toute forme d'alternative. Voici donc venu le temps de la clarification.
Cette motion permettra à chacun de se situer et de faire apparaître une vérité qu'il est inutile de masquer plus longtemps aux Français. Il y a une opposition – elle est là !
Il y a une majorité relative – la vôtre, madame la Première ministre. Il y a aussi une majorité tacite, celle que vous formez avec Les Républicains. Et il y a même le risque d'une majorité d'opportunité que vous formerez avec le Rassemblement national.
Vous pouvez hurler, mais ce n'est pas moi qui suis l'auteur des propos de M. Dupond-Moretti, de M. Bayrou, de Mme Calvez et autres, qui ont exprimé une préférence pour l'extrême droite plutôt que pour la gauche !
Vous fissurez toutes les digues solides qui, depuis le gouvernement provisoire du général de Gaulle, ont protégé la République du nationalisme.
Cela fait cinq ans que l'eau entrait, goutte à goutte. Vous pouvez crier, mais regardez les 200 voix que vous avez apportées à l'extrême droite la semaine passée !
…lorsque votre ministre de l'intérieur se félicite de s'extraire du champ de la raison pour « parler aux tripes des Français », c'est pour reprendre les propositions de M. Zemmour et de Mme Le Pen. Voilà ce qu'est votre politique aujourd'hui !
Je n'ose croire que pour imposer votre programme, vous empruntiez le choix de la lâcheté. Il est vrai qu'avec le Rassemblement national, vous avez un partenaire facile, trop heureux d'acheter à bas prix sa respectabilité par son abstention.
Si vous vous entêtez à vouloir imposer votre programme au prix de la banalisation de l'extrême droite parlementaire, vous lui ouvrirez les portes du pouvoir ! Derrière chacune de leurs voix, vous ne pouvez ignorer qu'en réalité, il y a un cheval de Troie !
Alors comment faire ? C'est assez simple, au fond. Renoncez au mode de gouvernement qui est le vôtre depuis cinq ans. Jupiter, c'est fini ! Le Président a décidé, le Parlement a ratifié : c'est fini !
Aux contestations populaires, qu'avez-vous opposé sinon votre mépris ? Ce week-end encore, votre lointain prédécesseur à la tête du gouvernement expliquait que sa réforme des retraites était « trop intelligente » ! Il faut en finir avec cette arrogance technocratique qui vous a conduits à penser que vous déteniez le monopole du savoir. Il y a c...
Nous savons qu'il y a beaucoup de Français qui ne vivent plus de leur travail et de retraités qui ne vivent plus de leurs pensions.
Nous savons que l'hôpital public est géré comme une entreprise vouée au profit. Nous savons que l'école ne vise plus l'émancipation de tous. Nous savons que les politiques écologistes continuent de passer derrière vos préoccupations économiques. C'est cela, notre savoir, madame Borne.
C'est ce savoir élémentaire que nous opposons à toutes vos certitudes. Vous nous opposez la dette. Mais la seule dette,…
…la seule dette que nous ne pouvons pas laisser à nos enfants est la dette écologique, qui ne nous laisse pas le choix parce qu'elle est irréversible !
Si vous voulez – je reprends vos mots – « redonner un sens, une vertu au mot compromis », partez de ce diagnostic incontestable. Dites-nous ce que vous êtes prête à abandonner de cette camisole libérale qui vous interdit de prendre les mesures et les bifurcations que le pays attend.
Oui, il faut de nouveaux compromis. Des compromis qui adaptent la France aux nouveaux défis et aux grandes transitions que nous devons entreprendre : écologique, numérique, sociale, démocratique et même géopolitique. À cela, nous sommes prêts.