Les amendements de Olivier Falorni pour ce dossier
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Pour autant, qui, parmi nous, n'a jamais été confronté à cette question particulièrement douloureuse : que veut dire « vivre », quand vivre n'est plus que souffrir, sans espoir de guérison ? Cette question, nous ne devons pas l'occulter. Nous devons, au contraire, l'aborder avec volonté et humilité. Légiférer sur la fin de vie exige en effet u...
C'est ce que je fais depuis très longtemps. Le texte adopté par la commission a d'ailleurs consolidé ces deux piliers majeurs. Je salue et remercie les députés de tous les groupes de leur investissement, de leur assiduité, durant presque cent heures d'auditions et de débat, au cours desquelles chacun a travaillé librement, selon sa conscience e...
Nous devons écrire une grande loi d'égalité, qui permettrait de ne plus avoir à s'en remettre à la clandestinité ou à l'exil pour éteindre la lumière de son existence. Nous avons à écrire une grande loi de fraternité – la fraternité d'accompagner chacun jusqu'au bout du chemin, conformément à ses choix et à sa volonté. À nous de contribuer à u...
Je remercie tous ceux qui se sont exprimés dans le cadre de la discussion générale. Je ne reviendrai pas sur tous les sujets abordés, qui feront l'objet de nos débats ; permettez-moi cependant de répondre sur deux points évoqués par nos collègues Patrick Hetzel et Nicolas Dupont-Aignan. M. Hetzel nous a reproché de jouer sur les mots…
J'ose imaginer que tout le monde a compris que la notion de suicide assisté, utilisée dans d'autres pays, concerne des hommes et des femmes qui veulent mourir parce qu'ils vont mourir.
Quant au mot « euthanasie », vous êtes sans doute nostalgique de son étymologie grecque : « belle mort ». Je ne vous apprends pas, monsieur Hetzel, que de beaux mots ont été souillés par l'histoire.
…pour désigner l'élimination de milliers de personnes handicapées. J'imagine que personne, dans cet hémicycle, ne pense que l'euthanasie fait référence aux crimes de masse préfigurateurs de la Shoah.
Certains pays ont fait le choix de retenir ce mot ; ce n'est pas le cas de la France. Philippe Juvin a fait référence à l'Oregon, qui a adopté un texte intitulé « loi pour mourir dans la dignité ».
Le mot « euthanasie » fait référence à un passé qui peut blesser, monsieur Hetzel : c'est ce que j'ai retenu de mon entretien, en 2021, avec Robert Badinter. Ce sera l'objet de mon deuxième point, en réponse à Nicolas Dupont-Aignan. Mme Badinter, qui se doutait du risque d'instrumentalisation de la parole de son mari, m'a écrit il y a quelques ...
…qui conversait tous les jours avec son époux. « La caractéristique d'une pensée humaine, c'est de pouvoir s'interroger, c'est de vouloir cheminer, c'est de savoir évoluer. C'est souvent la différence entre un Homme et un dogme.
Robert Badinter était de ces hommes qui refusaient de s'enfermer dans des certitudes, a fortiori sur une question aussi complexe et sensible que celle de la fin de vie. Il vous l'avait d'ailleurs personnellement dit lorsqu'il vous avait reçu le 10 novembre 2021 […]. Il vous avait affirmé son soutien à votre texte qui instaurait un droit à une a...
…Robert Badinter aurait soutenu ce texte. Prétendre le contraire serait une trahison de sa pensée et de sa mémoire. » Voilà ce qu'écrit Élisabeth Badinter. Je pense, chers collègues, qu'elle est beaucoup plus qualifiée que vous pour parler au nom de son mari.