Les amendements de Naïma Moutchou pour ce dossier

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Nous soutiendrons l'amendement de M. Ciotti. Nous considérons que la construction de places de prison supplémentaires est l'une des réponses à la surpopulation carcérale et nous réfutons l'idée selon laquelle, parce qu'il y aurait plus de places, on incarcérerait davantage.

Les exemples allemand, espagnol ou encore néerlandais montrent qu'il peut y avoir des places vacantes, même si davantage de places sont construites : c'est le cas dans certains pays, notamment de grandes démocraties. Nous savons, en réalité, quels sont les obstacles à la construction de places de prison : il y a des événements extérieurs, des ...

Il existe donc un ensemble de facteurs, y compris des facteurs très personnels, qui émanent de ceux qui plaident en faveur de la construction de places supplémentaires, mais qui n'en veulent surtout pas chez eux. C'est pourquoi, à l'instar de mes collègues, je dis : chiche ! Commençons par les 15 000 places de prison déjà prévues, avec toutes l...

D'abord, nous n'avons jamais dit que le tout-carcéral était la solution. C'est absurde ! Sinon nous n'aurions pas défendu avec conviction les solutions alternatives à la peine, les aménagements de peine, la suppression des très courtes peines, le bloc peines, ni développé une réflexion sur le sens de la peine, et ainsi de suite.

Vous voyez que nous ne sommes pas d'affreux réactionnaires. En revanche, il est vrai que nous ne sommes pas dogmatiques : nous ne nous mettons pas d'œillères sur la réalité de notre pays. La prison est une des solutions. Nous pouvons le dire de manière très décontractée, car cette peine est entre les mains des magistrats : ce n'est pas le pouvo...

Il manque des places. Nous assumons de dire que, pour nous, la solution est dans la construction de places de prisons et non dans la régulation. Nous ne souhaitons pas que des individus qui ont vocation à aller en prison…

…ou que d'autres qui auraient vocation à y rester dans le cadre de l'exécution de leur peine, sortent plus tôt du seul fait de la surpopulation carcérale ; autrement, la justice ne serait pas rendue.

C'est là une différence politique. Il faut bien comprendre ce qui est proposé ici : nous sommes favorables à ces 3 000 places supplémentaires à la condition suspensive que les 15 000 places précédentes aient été autorisées. C'est simple, ça n'a rien de démagogique. Ce n'est ni de l'hypocrisie, ni du marchandage : c'est pour nous une question d...