Les amendements de Naïma Moutchou pour ce dossier
7 interventions trouvées.
Madame la Première ministre, quand les parents s'habituent à laisser faire leurs enfants, quand les enfants ne tiennent plus compte de leur parole, quand les enseignants tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, quand finalement les jeunes méprisent les lois parce qu'ils ne reconnaissent plus l'autorité de rien ni de personne au-d...
Ce ne sont pas de nouveaux milliards dont les quartiers ont besoin. Ni la paix sociale ni le sentiment d'appartenance à la nation ne s'achètent.
La responsabilité d'une partie de la classe politique dans ce qui se passe est immense. Une partie de la gauche a remis en cause nos institutions, justifiant l'usage de la force et de la violence.
Une partie de la gauche a nourri, chez les jeunes des quartiers, le sentiment d'ostracisation, la haine de la police et de l'autorité, l'impression que la société serait fondamentalement raciste.
Je l'ai vue à l'œuvre. Dans ma petite cité HLM du Val-d'Oise, j'ai entendu cette gauche nous dire : « La France vous rejette, vous n'y avez pas votre place ».
Cette partie de la gauche n'a laissé à ces populations aucun espoir de faire nation. Pire : elle pense aujourd'hui tirer un bénéfice politique du désordre. Elle finit pourtant par battre en retraite, car elle ne maîtrise rien.
Mes chers collègues, une nation se sauve, elle ne se venge pas. Il est urgent que nous fassions front commun. Madame la Première ministre, vous avez reçu les groupes politiques : comment ensemble refaire nation ?