Les amendements de Mathilde Panot pour ce dossier
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Même si vous lui accordez bien peu de valeur, ils tiennent à la vie, à leur vie, car ils n'en ont pas d'autre. Ils tiennent à leur vie et n'ont personne, en haut, pour la défendre. Au fond, vous misiez sur un océan de dégoût pour faire passer votre réforme, mais même cela, vous n'y êtes pas parvenus. Le 49.3 a fait l'effet d'un détonateur : jeu...
Ils savent où réside la violence, la vraie : pas dans des autocollants placardés sur une permanence, mais dans le fait d'imposer deux ans ferme, de briser, d'user, d'épuiser encore davantage les corps et les nerfs. Comme à chaque fois, vous vous servez de la police pour répandre le dégoût. En quelques jours, on a vu poindre le spectre des gile...
Vous tentez désespérément de relancer la machine à découragement. Vous n'y parviendrez pas, car la période a révélé aux yeux de tous une réalité insoutenable : vous ne servez à rien.
Vous ne servez à rien, si ce n'est à nuire. Quand les éboueurs font grève dix jours, le paysage et les odeurs s'en trouvent changés. Si votre gouvernement tombait ce soir, les Français seraient simplement soulagés.
Madame la Première ministre, vous ne pourrez rien face à ceux qui font tout. Peu importe l'issue de la motion de censure, vous avez déjà perdu.
Pour beaucoup, votre gouvernement est déjà mort. Au moment où vous passiez en force par arrogance, votre pouvoir s'est effondré. Les noms de Borne, Dussopt et autres n'inspirent aux Français qu'un haut-le-cœur.
L'intersyndicale donne rendez-vous jeudi pour la motion de censure populaire. Nous parlerons de votre réforme au passé, car ce n'est qu'une question de jours avant que vous ne reculiez enfin. Malgré vos efforts, personne ne se laissera envahir par le dégoût. Chacune de vos paroles est un antidote à l'impuissance et à la résignation. Le désir de...
Madame la Première ministre, en moins de vingt-quatre heures, vous avez activé par deux fois la manœuvre favorite des autoritaires, de ceux qui gouvernent sans mandat et sans majorité.
Pourquoi ? Ce n'est pas parce que les débats s'éternisaient : nous avions débattu du budget pendant neuf jours contre onze l'année dernière, et nous n'avons consacré qu'un seul jour à l'examen de celui de la sécurité sociale. Pourtant, nous avions jusqu'à la fin du mois de décembre pour voter ces budgets.
Ce n'est pas non plus parce que les amendements du Gouvernement étaient refusés, ni même à cause d'un quelconque blocage. Non, vous avez décidé que ces budgets seraient adoptés sans vote, parce que le résultat de nos délibérations vous a déplu.
Création d'une taxe sur les super-dividendes, rétablissement de l'exit tax, gain de 200 euros par mois pour les résidents d'Ehpad, soumission du bénéfice des exonérations de cotisations sociales au respect de l'égalité entre les femmes et les hommes : toutes ces mesures d'intérêt général ont été votées à la majorité de cette assemblée, p...
En activant l'article 49.3 dans toutes ces circonstances, vous montrez votre aversion pour le fonctionnement normal de la démocratie. Depuis, vous vous êtes livrée à des magouilles en coulisses, vous réservant le droit de séparer le bon grain de l'ivraie. Vous avez évacué plus de la moitié des amendements votés à l'Assemblée. Ainsi, vous rempl...
Madame la Première ministre, deux Français sur trois ne veulent pas de 49.3, et vous leur en donnez un double ! En Macronarchie, l'arbitraire fait loi.
Comment ne pas voir ce continuum autoritaire depuis cinq ans ? Vingt et une lois promulguées réduisent les libertés individuelles. Le pouvoir s'exerce par ordonnances ou depuis un Conseil de défense. La matraque est votre seule réponse aux mouvements sociaux, quand vous ne choisissez pas la réquisition.
Désormais, vous gouvernez au rythme d'un 49.3 par jour. Depuis cinq ans, vous maintenez votre pouvoir sur tout ce que la V
Ainsi, vous serez bien en peine de rejeter un quelconque blocage sur le dos des oppositions. Aucun de vos arguments ne résiste une seule seconde à l'examen. Comme Mme Bergé, vous nous dites : « vous ne souhaitiez pas voter ce budget de toute façon ». Au bout de cinq ans, je pensais que vous vous étiez habitués. Visiblement, le désaccord revêt ...
Vous dites que votre texte a été « dénaturé », vous ne comprenez donc pas la différence subtile entre le budget que vous nous soumettez et celui qui sera adopté. C'est dans cet interstice que réside la démocratie. Ne vous en déplaise, l'Assemblée nationale n'est pas la photocopieuse de l'exécutif !
Vous prétendez que les débats auront au moins servi à « éclairer nos compatriotes ». Que dire de cette vision toute personnelle du débat parlementaire, où nous délibérons pour la beauté du geste ? En Macronie, les députés étudient un texte, parfois jusqu'à minuit, en attendant le couperet du 49.3. Pour vous, la démocratie est donc décorative. ...
Vous nous dites encore que la seule majorité qui vaille est celle qui siège sur les bancs du groupe Renaissance. Alors que vous ne disposez que d'une majorité relative, vous fantasmez une majorité simple, car vous êtes nostalgiques de la majorité absolue des cinq dernières années. La réalité est cruelle : vous avez été battus en juin dernier.
Mais une défaite est un détail pour tout mauvais perdant. En vérité, vous ne savez plus à quelle légitimité vous adosser. Nous avons même surpris Bruno Le Maire qui convoquait le souvenir de l'élection d'Emmanuel Macron pour justifier une prétendue adhésion à votre budget, omettant au passage son élection par défaut. Dans ce cas, cessez de fair...